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École 19 : un enseignement pas comme les autres

Début octobre, la première promo de l’École 19 commençait son apprentissage du coding. Un apprentissage en toute autonomie avec, à la clé, la promesse d’un boulot.
Temps de lecture: 3 min

À l’été 2018, ils étaient 157 à réussir la piscine, 4 semaines de présélection intense pour intégrer une école d’un genre nouveau à Uccle. Une école de programmation informatique, sans profs, sans cours magistraux, mais pas pour autant sans règles. 5 mois après l’ouverture de la structure, nous avons recueilli les impressions de plusieurs étudiants.

Autonomie et responsabilité

A l’École 19, tous les étudiants ont la clé. Quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit, la semaine ou le week-end, ils ont accès à la centaine d’ordinateurs dernier cri mis à leur disposition pour leur formation. “Quand j'étais à l'université, j'ai dû arrêter les sports que je faisais, je n'avais pas le temps de faire des choses à côté, explique Valton Gula, un étudiant de 22 ans. Ici, il y a une grande flexibilité en termes d’horaires.”

Qui dit flexibilité cependant dit aussi responsabilité. Il n’y a certes ni profs ni cours magistraux, mais il y a bien un programme à suivre. La première année, un examen a lieu toutes les deux semaines, et tous les 3 mois, le couperet tombe. “S'ils n'atteignent pas un certain niveau, ils tombent dans ce qu'on appelle le black hole. Il y a des délais donc, si vous ne les respectez pas, vous pouvez être amené à quitter 19, parce qu'on veut être sûr d'avoir des gens motivés”, précise Stephan Salberter, le directeur.

L’école de la débrouille

La motivation, c’était d’ailleurs le seul prérequis pour espérer passer l’épreuve de la piscine. Tout juste sortis des humanités, chômeurs, diplômés ou non, en reconversion... À l’École 19, tous les profils se mélangent. Moyenne d’âge des étudiants : 23 ans. Tous aspirent à devenir développeurs. C’est le cas de Bény Suarez-Piedra, 24 ans : “ce qu'ils nous apprennent, c'est clairement un langage mais ce sont aussi des méthodes de travail. Ils nous apprennent comment nous gérer, comment gérer des projets, comment gérer notre temps aussi vu qu'on est tellement libre.

Et Yassine Chahbar, 24 ans également, de compléter : “sur base du langage qu'on apprend actuellement, on va plutôt apprendre des mécaniques qui vont nous faire apprendre plus facilement autre chose. Du jour au lendemain, on pourra très facilement switcher sur d'autres langages où d'autres technologies.” Comptez 3 ans minimum pour la formation complète, même si chacun est libre de la suivre à son rythme, voire de la quitter avant son terme. Seule la première année est ponctuée d’examens et de black holes. Puis, les étudiants partent en stage en entreprise pour 4 mois, avant de revenir. Ils ont alors gagné leur statut “d’étudiant à vie”. “On peut vraiment venir quand on veut. On peut même venir une fois par semaine, une fois par mois, tout dépend de la vitesse à laquelle on a envie d'apprendre.

Des études gratuites

Les étudiants ne déboursent pas un centime pour bénéficier de la formation. L’investissement (2,5 millions d’euros) est entièrement pris en charge par 11 grandes entreprises et fondations privées, toutes à la recherche d’une main d’œuvre adaptable et qualifiée, capable justement de travailler à la fois en équipe et en toute autonomie.

La méthode a fait ses preuves depuis 5 ans à l’École 42 à Paris. Elle n’a d’ailleurs cessé depuis de faire des petits, à San Francisco, à Amsterdam, au Maroc, ou encore à Johannesbourg. “Les étudiants qui sortent de là, qui ont le label, trouvent du travail à 100 %, que ce soit dans une logique entrepreneuriale ou dans des grosses entreprises, et en plus ont des très bons niveaux de salaire”, insiste Stephan Salberter. En Belgique aujourd'hui, entre 15 et 20.000 postes seraient disponibles dans l'IT, 10 fois plus qu'il y a 10 ans.

 

 

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