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Hoplr: le Facebook des voisins peine à conquérir la Wallonie

Déjà très populaire en Flandre, le réseau Hoplr tente de recréer du lien. Un peu comme Facebook, mais à l’échelle des quartiers et, surtout, avec un visage humain. 
Temps de lecture: 3 min

Hoplr est souvent défini comme le Facebook des voisins, avec 250.000 familles dans quelque 900 quartiers. A raison ? On a posé trois questions à Gaële Poncelet, porte-parole du réseau social qui veut remettre l’humain au centre des interactions. 

Quelles différences y a-t-il entre Hoplr et Facebook ?  

Contrairement à Facebook, nous avons voulu humaniser et désanonymiser les réseaux sociaux. Ce réseau est très large et n’importe qui peut accéder à n’importe quoi. Sur Hoplr, on sait qu’on s’adresse uniquement aux habitants du quartier. C’est un réseau fermé et géographiquement limité, uniquement pour les habitants de cette zone, dont les adresses sont vérifiées. C’est la garantie de savoir à qui on parle.  

L’idée était de recréer de la bienveillance au niveau des quartiers, de promouvoir la cohésion sociale et les liens. Facebook a créé des liens avec des gens du monde entier, mais qu’on ne voit pas. Hoplr fait le contraire et fait en sorte que les citoyens repassent la porte et s’entraident, créent une synergie. Lors d’une enquête, on a ainsi vu que 30% des répondants ont rencontré leurs voisins grâce à Hoplr.  

Comment s’inscrit-on à Hoplr, comment sont créés les quartiers ?  

Hoplr est gratuit pour le citoyen. Les communes paient une licence pour accéder à une deuxième plateforme distincte. Ces autorités peuvent y diffuser des informations auprès des citoyens mais tout le reste leur est inaccessible.  

La première plateforme est uniquement pour le citoyen, c’est l’espace local entre eux. Verre entre voisins, activité vélo… ou quand il y a une discussion « touchy » sur un aspect de quartier, la discussion peut ainsi y être totalement libre. Un habitant peut aussi directement créer son quartier.  

Hoplr

Hoplr fonctionne bien en Flandre et à Bruxelles, moins en Wallonie. Y a-t-il des craintes ?

Le réseau fonctionne bien en Flandre, où il est né il y a quatre ans. Il est bien développé au niveau des citoyens, des communes, il y en a beaucoup plus aussi. A Bruxelles, et en Wallonie surtout, où on est arrivé il y a un peu plus d’un an, le processus est plus en retard. La Wallonie est moins prête à la digitalisation numérique, à la smart city. Certaines administrations commencent à peine à mettre en place une page Facebook par exemple.  

Attention, tout n’est pas noir pour autant, il y en a d’autres qui se rendent compte de l’importance de l’interaction et de la participation citoyenne. Et il n’y a aucun rapport avec la taille de la ville ou de la commune. La crainte, ce serait d’avoir beaucoup trop d’interpellations citoyennes, que ça ne soit pas gérable parce que ça marche « trop bien ». Un peu l’esprit Facebook, la peur du négatif. Or, la communauté Hoplr est différente, et l’expérience le montre bien, c’est toujours positif et constructif. 

 

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