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La fonction de manager est-elle appelée à disparaître ?

En tout cas, rares sont ceux aujourd’hui désireux de devenir patrons. C’est la conclusion inquiétante qui ressort de la dernière étude du Boston Consulting Group, selon lequel davantage d’agilité s’impose. 
Temps de lecture: 3 min

Surmenage, stress, manque de reconnaissance... d’après l’enquête mondiale du BCG, plus de 8 managers occidentaux sur 10 trouvent leur métier plus difficile aujourd’hui qu’hier. Au point que 63% d’entre eux espèrent avoir changé de poste d’ici 5 à 10 ans.  

Un risque de pénurie 

Dans la plupart des cas, ce sont les inconvénients qui semblent l’emporter sur les avantages de la fonction. Un tableau plutôt noir qui n’a pas de quoi susciter des vocations. Au contraire. Dans les pays occidentaux aujourd’hui, 9% des non-cadres seulement aspirent à devenir eux-mêmes managers, 17% préférant s’orienter par exemple vers une fonction d’expert.  

« L'enquête montre clairement que les managers éprouvent des difficultés et que le modèle de management actuel n'est plus viable », explique Peter Adams, Partner et Managing Director de BCG Bruxelles. Plus viable ? Et pourtant, il faut bien continuer à encadrer les équipes. Reste à savoir comment. 

Une évolution nécessaire 

D’après l’enquête, la réponse ne viendra pas a priori des principaux intéressés. Si ces derniers n’ont aucun mal à définir ce qu’ils aiment et ce qu’ils n’aiment pas dans la fonction de manager, ils seraient très peu au final à proposer de réelles alternatives pour améliorer la situation. En fait, la grande majorité chercherait surtout à clarifier leur rôle selon le cabinet d’études. 

Seule certitude partagée par la plupart des managers interrogés aux quatre coins du monde : la fonction est amenée à évoluer dans les années à venir. Ce n’est pas une surprise. La tendance s’est même déjà amorcée dans de nombreuses entreprises, séduites par l’agilité qui caractérise la plupart des startups. 

Un nouveau type de hiérarchie   

Entreprise libérée, holacratie, hiérarchie horizontale, management participatif... les vocables ne manquent pas pour désigner les nouveaux modèles d’organisation. Chacun avec ses spécificités. Mais dans tous les cas, deux constantes : la volonté de placer l’humain au centre du processus et la recherche de cette fameuse agilité. Avec ce que cela représente de changement en termes de management. « Dans un monde de plus en plus rapide et incertain, les jours où les prises de décision venaient d’en haut et au compte-gouttes touchent à leur fin », affirme Peter Adams.  

Dans une structure agile, les équipes sont en grande partie autogérées, capables de se coordonner et de prendre leurs propres décisions. Plus besoin de commandement ni de contrôle donc. De nouvelles fonctions, comme celles de product owner, de chapter lead ou de coach voient le jour. Quant au manager, lui, il a soit purement et simplement disparu, soit s’est transformé en leader.  

En tout cas en théorie, parce qu’en pratique la transition n’est pas toujours aussi facile, comme le souligne le rapport du Boston Consulting Group. Des formations à ces nouvelles méthodes de travail sont généralement nécessaires pour acclimater les managers à ce nouvel environnement. Mais au final, tout le monde y gagne d’après le Managing Director de BCG Brussels : « le modèle agile est une alternative prometteuse qui peut améliorer la coopération, l'engagement des employés et l'innovation ». 

 

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