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Emballages durables : leur heure arrive

Ils ont 30 ans et pilotent leur boîte : Do Eat. Ils se sont fait connaître avec des verrines comestibles. Aujourd'hui, ils préparent de nouveaux produits: des emballages écologiques. C'est dans le vent.
Temps de lecture: 3 min

Voici cinq ans, Hélène Hoyois et Thibaut Gilkin, tous les deux fraichement diplômés, décident de lancer leur propre affaire. Elle, a étudié le graphisme numérique. Lui, est versé dans l'architecture. L'objet de leur start-up sera... agro-alimentaire ! Pas vraiment leurs spécialités. Mais peu importe. Ensemble, ils se définissent en effet comme «des touche-à-tout».

En fait, d'autres motivations se cachent derrière leur démarche. Ils ont un intérêt pour la gastronomie. Surtout, ils sont consternés par les déchets générés par nos modes d'alimentation. A commencer par les petits verres en plastique qui servent à présenter les fours lors des réceptions. Et voilà leur idée de départ : proposer des verrines écologiques qui puissent se manger. Le temps de mettre au point une recette à base de fécule de pomme de terre et d'eau et leurs feuilles comestibles débarquent sur le marché au début 2014 (en vente sur leur site et dans les magasins AVA). Traiteurs, restaurants et particuliers sont approchés. Les médias s'enthousiasment. Commercialement, assurer sur le long terme est toutefois plus complexe. Aujourd'hui, un second produit occupe l'agenda de nos deux entrepreneurs : des emballages écologiques qui soient capables de remplacer les barquettes en plastique. La formule diffère de celle des verrines. «Il y a toujours de la fécule et de l'eau, détaille Hélène Hoyois. Mais aussi des drêches, ces sous-produits issus du brassage des céréales lors de la fabrication de bières». Une recette a été arrêtée et un brevet déposé. Il reste à organiser la filière de production. Pour ce faire, le duo discute d'un partenariat avec un industriel wallon.

«Travailler pour l'environnement !»

«La commercialisation pourrait démarrer fin de cette année ou début de l'an prochain, poursuit la cofondatrice. Dans un premier temps, nous ciblerons les food trucks, les friteries, les festivals... Puis, viendra la grande distribution. Ces emballages seront eux aussi comestibles. Cependant, on insistera plutôt sur le fait qu'ils sont biodégradables et compostables». Un élément peut les aider. En mai dernier, la Commission européenne a proposé d'interdire certains plastiques (pailles, assiettes, couverts...) et de réduire l'usage d'autres (récipients alimentaires). «Ce genre de législation est un plus pour nous. Parce que cela va donner une place aux alternatives à tous ces plastiques. Et parce que cela va faire progresser la prise de conscience du public sur ces questions des déchets et de la durabilité. On sent d'ailleurs déjà que les choses bougent. Tout cela nous conforte dans notre démarche. Faire un geste pour l'environnement, c'est vraiment le coeur de notre démarche. C'est ce qui nous redonne de l'énergie quand les problèmes s'accumulent et quand une pointe de découragement arrive...»

 

 

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