La qualité qui fera de vous un excellent leader

Beaucoup de choses distinguent un leader d’un manager, la première qui vient à l’esprit étant souvent sa capacité à véhiculer une vision susceptible d’inspirer ses collaborateurs. Pourtant, de plus en plus, l’accent est mis sur le savoir-être plutôt que sur le savoir-faire de ceux qui encadrent les équipes. Avec un concept (marketing ?) qui a gagné en popularité : l’intelligence émotionnelle.
L’intelligence émotionnelle, qu’est-ce que c’est ?
L’intelligence émotionnelle est la capacité à identifier et à traiter ses propres émotions pour réagir de manière appropriée. C’est aussi pouvoir reconnaître et comprendre les émotions des autres pour mieux interagir avec eux.
Confiance en soi, self-control, empathie... La valeur de ces traits de personnalité n'est plus à démontrer, mais l’importance qui leur est accordée dans les fonctions managériales en revanche est assez récente. “Une prise de conscience sur le savoir-être est en train d’arriver, explique Ludivine Gustave, fondatrice de Madizy Management. On entend souvent parler de burn-out, ça prouve que cette intelligence émotionnelle n’est pas encore ancrée dans les entreprises. Je dirais que 2 sur 5 maîtrisent, au niveau de leur culture, l’importance du savoir-être au travers de l’intelligence émotionnelle.”
Pourtant, les entreprises ont tout intérêt à s’y mettre
Les leaders émotionnellement plus intelligents :
• instaurent un climat de confiance, dans lequel les employés se sentent libres de s’exprimer et d’innover,
• savent comment anticiper le stress généré par les périodes de forte activité ou de changement et réagir en conséquence,
• cherchent constamment à encourager le développement professionnel et personnel de leurs équipes
Or, c’est bien connu (et prouvé), rien de mieux que de maximiser le bien-être des travailleurs pour booster leur productivité. L’entreprise a donc tout intérêt à encourager le développement d’une culture basée sur l’intelligence émotionnelle. “Tout va dépendre du top management, insiste Ludivine Gustave. Si le CEO fait lui-même preuve d’intelligence émotionnelle, ça va se manifester aussi au niveau des n-1 et ainsi de suite. En revanche, si on n’est pas soutenu par son n+1, c’est compliqué.”
Exercices pratiques pour maîtriser l’intelligence émotionnelle de Eric Jordan
Comment recruter la perle rare ?
Un entretien d’embauche ou une mise en situation permet de repérer les qualités d’empathie, de flexibilité, d’ouverture d’esprit ou encore de résistance au stress. En tant que coach en management, Ludivine Gustave a participé à de nombreux processus de recrutement : “Il y a des questions précises qu’on pose : comment réagirez-vous quand vous arriverez sur le projet ? Le bon leader va se demander ce que l’employé recherche, quelle personne il est, quelles sont ses forces et faiblesses pour pouvoir interagir de façon précise avec lui et mieux gérer ses émotions.”
Autres exemples de questions : comment réagirez-vous en cas de conflit ? Quelle réponse apporterez-vous à un collaborateur qui n’a pas rendu le délivrable dans les délais attendus ? “Tout ça permet de voir si on est devant un individu qui va s’emporter ou au contraire comprendre les raisons du retard et trouver un accord pour atteindre les objectifs dans un nouveau délai négocié.” Et de conclure : “Le plus dur, ce n’est pas de gérer le projet, c’est de gérer les gens sur le projet et d’interagir avec eux.”
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir0 Commentaire