Migrants: Erdogan fait chanter l’Europe pour obtenir gain de cause en Syrie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui somme les Européens de « prendre leur part du fardeau » dans l’accueil des migrants et des réfugiés, leur a « ouvert les portes » la semaine dernière dans l’espoir d’arracher un soutien de l’Europe à ses ambitions en Syrie.

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Des migrants en attente, mardi, le long de la frontière turco-grecque
: un moyen de chantage aux mains du président Erdogan.

Par Anne Andlauer

Publié le 4/03/2020 à 19:44 Temps de lecture: 4 min

Recep Tayyip Erdogan est formel : il n’en a pas après l’argent des Européens. En début de semaine, le président turc dédaignait le milliard d’euros que, selon ses dires, l’Union européenne lui aurait proposé pour l’accueil des migrants. « Nous ne voulons plus de cet argent », lançait-il aux Européens, leur reprochant de ne pas vouloir « partager le fardeau » et invoquant le droit « des demandeurs d’asile à choisir librement leur lieu de destination ».

Le chef de l’Etat, qui se targue d’avoir « ouvert les portes de l’Europe » (en réalité, les portes d’un no man’s land entre la frontière turque et la frontière grecque où sont bloqués des milliers de migrants), assure que « ces personnes ont quitté notre pays de leur propre volonté ». Selon lui, plus de 135.000 migrants seraient entrés en Grèce depuis le 28 février.

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3 Commentaires

Posté par Henreaux Pierre , jeudi 5 mars 2020, 16:11

Faut-il qu'il aime la cacophonie pour vouloir faire chanter l'Europe !

Posté par Lahure Annie, jeudi 5 mars 2020, 10:58

Enfin un article qui fait état des détails de l'accord conclu avec la Turquie. Ne parlons pas d'Erdogan. La principale clause qui intéresse la Turquie est la suppression, ou du moins l'assouplissement des conditions d'obtention de visa pour ses ressortissants, pas vraiment l'argent (même si la moitié n'a jamais été versée et ne le serait jamais, puisque nous sommes en 2020). Revendication légitime si l'on considère que la TR est toujours, malgré tout, un pays candidat à l'UE. Et pour ce problème de visa, malgré l'accord, rien n'a été fait. A partir du moment où pour un citoyen turc, qu'il soit étudiant, travailleur ou même homme d'affaires, obtenir un visa Schengen relève du parcours du combattant, avec souvent des brimades hallucinantes pour ces personnes, que pouvons-nous espérer de l'accueil de ces millions de migrants syriens par l'Union Européenne ? Ceci dit, il suffit de faire un tour au Musée de l'Histoire européenne pour constater que le principal argument mis en avant pour présenter l'unité culturelle de l'Europe, c'est la chrétienté... L'UE doit cesser de louvoyer et de vouloir le beurre et l'argent du beurre... C'est cela, le dur message des Turcs.

Posté par Christian BOULET, jeudi 5 mars 2020, 9:17

Les Kurdes sont nos amis. Les djihadistes sont nos ennemis. De qui Erdogan est-il l'ami ?

Posté par Henreaux Pierre , jeudi 5 mars 2020, 16:11

Faut-il qu'il aime la cacophonie pour vouloir faire chanter l'Europe !
Posté par Lahure Annie, jeudi 5 mars 2020, 10:58

Enfin un article qui fait état des détails de l'accord conclu avec la Turquie. Ne parlons pas d'Erdogan. La principale clause qui intéresse la Turquie est la suppression, ou du moins l'assouplissement des conditions d'obtention de visa pour ses ressortissants, pas vraiment l'argent (même si la moitié n'a jamais été versée et ne le serait jamais, puisque nous sommes en 2020). Revendication légitime si l'on considère que la TR est toujours, malgré tout, un pays candidat à l'UE. Et pour ce problème de visa, malgré l'accord, rien n'a été fait. A partir du moment où pour un citoyen turc, qu'il soit étudiant, travailleur ou même homme d'affaires, obtenir un visa Schengen relève du parcours du combattant, avec souvent des brimades hallucinantes pour ces personnes, que pouvons-nous espérer de l'accueil de ces millions de migrants syriens par l'Union Européenne ? Ceci dit, il suffit de faire un tour au Musée de l'Histoire européenne pour constater que le principal argument mis en avant pour présenter l'unité culturelle de l'Europe, c'est la chrétienté... L'UE doit cesser de louvoyer et de vouloir le beurre et l'argent du beurre... C'est cela, le dur message des Turcs.
Posté par Christian BOULET, jeudi 5 mars 2020, 9:17

Les Kurdes sont nos amis. Les djihadistes sont nos ennemis. De qui Erdogan est-il l'ami ?