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Des délégations syndicales à la rencontre des ouvrières de l'entreprise Prayon à Engis

Les délégations CSC-CNE ont rencontré les ouvrières de la société de Prayon, leader mondial dans le secteur des phosphates, à Engis vendredi. À l'approche de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars, les syndicats ont entrepris une action symbolique pour mettre en lumière le manque d'égalité et les différences de traitement entre les ouvriers les ouvrières au sein de l'entreprise.
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"Les ouvrières se plaignent du manque voire, pour le service de production, de l'absence de vestiaires, de toilettes pour femmes, de douches", déplore Jacques Olivieri, délégué principal CSC-BIE chez Prayon. "Par ailleurs, nous avons constaté que les femmes n'accédaient pas à certaines fonctions, notamment les postes en régime de pauses. Enfin, les travailleuses doivent venir en tenue de travail et repartir le soir avec des tenues souillées parfois de produits potentiellement corrosifs. Cette situation va à l'encontre de tout principe de prévention."

Vendredi, les délégués syndicaux sont allés à la rencontre des femmes présentes sur le site en distribuant des tracts, accompagnés d'éventails. "Il y a 120 femmes employées à Engis sur 810 travailleurs tous statuts confondus", explique Salvador Alonso Merino, secrétaire permanent CSC-BIE. "Cela montre qu'il y a du boulot, notamment concernant la proportion de femmes. Dans le secteur de la chimie, on constate qu'il y a une proportion bien plus importante d'ouvrières en production dans certaines usines, mais cela implique des infrastructures convenables afin d'accueillir au mieux le personnel féminin."

Le délégué Jacques Olivieri espère que cette action fera prendre conscience à la direction des changements à apporter. "La direction est consciente du retard au niveau des infrastructures. Dorénavant, nous voulons faire accélérer les choses et rappeler l'urgence de la situation. Les délégations CSC-CNE de Prayon mènent un travail de fond depuis plus d'un an au Comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT). Mais à chaque fois, les représentants de la direction bottent en touche, arguant qu'un projet de rénovation globale des bâtiments est en réflexion. Or, la CSC constate que depuis cinq ans la situation s'est nettement dégradée pour les ouvrières et des mesures même provisoires doivent être prises immédiatement."

La direction de Prayon se dit surprise par l'action de ce vendredi, précisant mettre la diversité et l'égalité homme-femme au centre de ses valeurs. "Nous sommes étonnés par la démarche des syndicats, car nous privilégions le dialogue. Prayon a une longue histoire de 135 ans et même si c'est moins facile de faire bouger les choses établies, nous continuons d'avancer", clarifie Renaud Dechamps, responsable communication.

Il rappelle qu'une conférence sur ce thème avait été organisée en février 2019. À cette occasion, le personnel avait été invité à s'exprimer et une série d'aménagements sont en cours de discussion.

Renaud Dechamps ajoute que la direction reste ouverte au dialogue social et est prête à travailler avec les syndicats.

 

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