La BCE débloque 750 milliards d’euros: tout faire pour préserver l’euro
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé cette nuit un nouveau programme de rachats de titres financiers, à hauteur de 750 milliards d’euros. Objectif : conjurer le risque de dislocation de la zone euro.


Face au coronavirus, la Banque centrale européenne (BCE) sort enfin la grosse artillerie. Mercredi en fin de soirée, au terme d’une réunion d’urgence de son conseil des gouverneurs, l’institut d’émission de la zone euro a annoncé un nouveau programme de rachats de titres financiers et prévu, d’ici à la fin de l’année, une enveloppe globale de 750 milliards d’euros.
Ce « Programme d’achat d’urgence face à la pandémie » s’ajoute au programme déjà en cours (20 milliards par mois, auxquels avait été ajoutée une enveloppe de 120 milliards à utiliser d’ici la fin décembre).
1.050 milliards à injecter en 9 mois
Le total est impressionnant. Sur les neuf prochains mois, la BCE injectera donc dans le système financier un peu plus de 1.000 milliards d’euros (1.050 milliards précisément), soit en moyenne un peu plus de 116 milliards par mois.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Un peu dans la meme veine que le commentaire de Philippe Leemans mais sous forme de question : Est-ce que ces injections massives de liquidités seront conditionnées au respect de critères sociaux et écologiques ? Ou est-ce que l'industrie fossile va être encore largement soutenue et que in fine cet argent ira dans la poche de grands actionnaires ? On a une chance unique de changer le monde après cette crise, ça serait dommage de gaspiller nos meilleurs atouts pour soutenir le vieux monde
Mutualiser les pertes et les investissements et privatiser les bénéfices ! Bien sûr les pouvoirs publics, la BCE et les différentes instances de pouvoir devront soutenir l'économie, mais pas pour n'importe, qui, pas n'importe comment, pas pour n'importe quoi. Voilà peut-être une occasion de changer de paradigme économique ! L'économie mondialisée est très certainement une hérésie aux niveaux social et environnemental. Si devenir plus riche, plus à l'aise est un réflexe primaire fondamental pour se préserver et préserver les siens, cela doit-il nécessairement se faire sur le dos du "Tiers Monde" et au profit des "BRICS", et localement des travailleurs les moins instruits et/ou compétents. N'avons-nous pas suffisamment d'économistes non bridés à la pensée dominante pour réfléchir à une économie plus vertueuse visant à un partage plus équitable des matières premières, à une économie secondaire et tertiaire plus circulaire où la richesse produite puisse équilibrer les dépenses collectives, et où nous pourrons reparler d'"échange" commercial Pour cela 5 pistes de réflexion : 1° Revoir la notion de propriété privée dans le sens accumulation de biens et de richesse. 2° Modifier la structure des entreprises afin qu'elles soient plus locales et qu'une fiscalité plus juste leur soit attribuée, au moins au niveau de l'Europe. 3° Taxer les entreprises avec une prise en considération de son envergure internationale et le niveau d'emploi directs et indirects, de proximité, qu'elles génèrent. 4° Favoriser l'entrepreneuriat en favorisant la solidarité et l'engagement sociétal en intégrant non seulement les ressources humaines mais aussi la R&D et/ou le mécénat (à défaut) en répartissant les bénéfices des entreprises suivant une clé des 3 tiers : un tiers pour les actionnaires, un tiers pour les travailleurs. 5° En simplifiant les règles administratives de gestion du personnel et en supprimant la plupart des "privilèges", fruits de la négociation sociale, fruits des luttes syndicales des 19ème et 20ème siècle mais dont il convient de remettre les choses à plat pour repartir de nouveau(x) paradigme(s), qui sait en y incluant peut-être la notion d'allocation universelle. Ce n'est pas tant une question de parti, mais plutôt une question de personnes, comme Madame Wilmès qui se révèle dans la "fonction". Alors, réunissons les personnes de bonne volonté, et qui font de la politique au sens noble du terme et non pas ce triste spectacle qui perdure depuis près d'un an.