Oskar Gröning, le grouillot de la Shoah
Aujourd’hui âgé de 94 ans, « le comptable d’Auschwitz » a été condamné hier à quatre ans de réclusion. Son procès a posé une question centrale : quelle a été la responsabilité individuelle de ceux qui furent embringués dans la machinerie exterminatrice du régime nazi ?

Les vieillards, il faudrait les juger quand ils sont jeunes. Trois mois durant, ses juges du tribunal de Lunebourg, dans le Land de Basse-Saxe n’auront eu d’Oskar Gröning (94 ans) que l’image pitoyable, et forcément émolliente, d’un vieil homme épuisé, courbé sur son déambulateur, qui égrenait des regrets d’une voix chevrotante. Et sans doute peinèrent-ils, toutes ces semaines durant, à se figurer celui qu’il avait été, trois quarts de siècle plus tôt, quand il s’était engagé dans les Waffen SS, en digne rejeton d’un père veuf qui, dès le début des années 30, militait dans les rangs de l’organisation paramilitaire Der Stahlhem qui prêchait « la régénération du peuple allemand ».

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