Carte blanche: «L’appel des pauvres et des précaires face au coronavirus»
La crise sanitaire va creuser la crise sociale. Les urgences sociales risquent de prendre un caractère plus dramatique encore, affirment des acteurs d’associations qui viennent en aide aux plus précarisés.

Nous comprenons et appliquons la consigne. Il faut rester chez soi. Mais notre 35 m² peine à accueillir les 6 personnes qui y vivent. Nous entendons les inquiétudes, légitimes, exprimées par les indépendants, les PME, les entreprises, et nous observons les premières réponses données par nos gouvernants, notamment en termes de budgets exceptionnels de soutien. Tout cela est aussi légitime que pertinent. Mais nous voudrions ne pas être oubliés cette fois-ci encore. Nous, les personnes âgées isolées, nous, les femmes qui subissons déjà de la violence conjugale même lorsque notre homme vit dehors, nous les détenus, nous les clients des banques alimentaires, nous les demandeurs d’asile, et nous, tous les ménages précaires et les familles monoparentales à 80 % assumées par nous, les femmes, nous, qui n’avons ni jardin ni salle de jeu pour les enfants dans notre maison.
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