Carnet de bord d’un urgentiste: mon premier jour au «village Covid»
Chaque jour, dans Le Soir, un membre du corps médical revient sur sa journée de lutte contre le coronavirus. Alexandre Ghuysen, chef de service associé aux Urgences du CHU de Liège, raconte.


Aujourd’hui, c’était une journée très particulière. C’était notre premier jour au “village Covid”. C’est un principe de médecine de catastrophe bien connu : quand il faut faire du tri, éviter les contaminations, il faut développer un poste médical avancé. Il y a une vingtaine de jours, différents urgentistes ont commencé à recevoir pas mal d’appels à propos du coronavirus. On suivait aussi de près ce qui se passait en Chine. Et il fallait s’organiser. L’anticipation et la planification, c’est impératif ! On a eu la chance d’être entendus par la direction médicale, et on a réquisitionné la plate-forme de pharmacologie clinique. Tout ce service, où l’on réalise normalement différents tests cliniques, a dû décamper. Et ils ont vu les urgentistes débarquer dans leurs locaux pour mettre en place une salle spéciale “Covid”. Il y a 15 jours, certains étaient toujours dans un déni, pensaient que ce n’était qu’une grosse grippe. On avait un peu l’impression de prêcher dans le vide.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir3 Commentaires
Merci et courage à tous !
Merci pour tout ce que vous faites, pour ce que vous endossez, endurez au jour le jour et encore plus depuis le covid
Il serait intéressant de savoir si les 'jeunes' qui sont atteints sans 'pré-conditions défavorables' sont des fumeurs habituels, ou non.