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«Coronavirus: sommes-nous en guerre?»

Par son ampleur, la situation de confinement que connaissent les populations européennes modifie toutes les coordonnées de la vie collective. Il y en a une qui a peu été mentionnée jusqu’à présent : notre rapport à l’imaginaire.

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En répétant à plusieurs reprises (1), pour décréter le confinement, que «nous sommes en guerre», le président français n’a pas seulement commis un acte politique : il s’est également situé sur le terrain culturel, mobilisant ou révélant une série de références implicites. Rien ne permet de penser que la décision de confinement ne répond pas à un souci légitime de protection des populations ni que les facteurs qui en sont à l’origine ne soient pas extraordinairement complexes. Mais le vocabulaire de la guerre va bien au-delà de la seule protection : elle porte avec elle une suspension des règles communes, la construction d’un ennemi à abattre, l’idée que la « violence » – qu’elle qu’en soit la forme précise – constitue la norme de la vie collective.

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