Coronavirus: sans un nouveau patriotisme européen, le déclin de l’Union sera inévitable
Plusieurs personnalités du monde académique européen demandent d’urgence un compromis dynamique entre les 9 Etats prônant les « coronabonds » et le front Allemagne/Pays-Bas.

L’UE est sortie déchirée du Conseil européen du 26 mars consacré à la gestion de la crise la plus grave depuis 1929, bien pire que celle de 2012-2017. Pourtant, nous pensons que la pandémie du coronavirus et la crise économique et sociale offrent à l’Europe une opportunité extraordinaire pour décider d’avancer vers une unité plus profonde, ou de décliner irréversiblement. Cela va dépendre des décisions des gouvernements, du Conseil européen et des institutions de l’UE ; mais aussi et surtout de la mobilisation passionnée et compétente des citoyens et des opinions publiques de chaque Etat membre.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir7 Commentaires
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Posté par Deckers Björn, mercredi 1 avril 2020, 12:09
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Posté par zangaglia sergio, mercredi 1 avril 2020, 11:32
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Posté par Lucas Danièle, mercredi 1 avril 2020, 11:04
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Posté par Jules Vandeweyer, mercredi 1 avril 2020, 10:32
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Posté par LIENARD NORBERT, mercredi 1 avril 2020, 9:57
Plus de commentairesLes choses sont simples et on pourrait résumer le commentaire ici proposé comme suit. Est-ce que l'Allemagne et les Pays-Bas ont raison de refuser les corona-bonds ou autres outils de solidarité? Non, deux fois non. D'une parce qu'ils ont imposé (surtout les allemands) un Euro-Mark qui leur est favorable mais qui est structurellement défavorable aux pays du sud. Deux, parce que cette politique à courte vue n'aboutirait qu'à un funeste "tous perdants". On ne parle plus de la seule Grèce qu'on pouvait étouffer sans conséquences trop fâcheuse pour le reste de la zone euro. Ici, si on laisse l'Italie, l'Espagne, le Portugal puis bientôt la France s'effondrer, le mikado n'épargnera pas les Pays-Bas et l'Allemagne. La solidarité ici n'est pas seulement un geste de bienveillance ou d'amabilité, mais bien d'auto-protection. Il est plus que temps qu'on comprenne cela à La Haye et à Berlin. Au-delà, je partage le commentaire de Danièle Lucas, que n'a-t-on attendu cette Europe fédérale qui aurait justement tant sur le plan économique que sanitaire mutualisé les moyens pour TOUS les européens. Hélas, le virus nationaliste l'a à nouveau emporté nous entraînant à nouveau aux portes du pire. Le temps du sursaut est venu. Il est moins une.
Répugnant: le mot utilisé par le PM portugais à l’égard du ministre néerlandais des finances et qu'on ne peut que souscrire. Et pour les vertueux allemands qui donnent des leçons à tous sur la peau des autres, un petit rappel des livres d'histoire: "Le montant de la dette de guerre allemande après 1945 avait atteint 23 milliards de dollars soit 100% du PIB allemand de l’époque (330 milliards aujourd'hui). L'Allemagne n'aurait jamais pu rembourser les dettes accumulées en deux guerres. Guerres menées par elle-même Les Soviétiques ont exigé et obtenu le paiement des dommages de guerre jusqu'au dernier centime, tandis que les autres pays, européens en tête, ont décidé de renoncer à plus de la moitié de la somme due à Berlin. Le 24 août 1953, 21 pays (Belgique, Canada, Ceylan, Danemark, Grèce, Iran, Irlande, Italie, Liechtenstein, Luxembourg, Norvège, Pakistan, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, République française, Espagne, États-Unis d'Amérique Amérique, Suède, Suisse, Union sud-africaine et Yougoslavie), avec un traité signé à Londres, ont permis à l’Allemagne de diviser par 50% la dette, de 23 à 11,5 milliards de dollars, étalée sur 30 ans. De cette façon, l'Allemagne a pu éviter le défaut qui autrement aurait été inévitable. Le 50% restant aurait dû être remboursé après l'éventuelle réunification des deux Allemagnes. Mais en 1990, le chancelier de l'époque, Kohl, s'est opposé à la renégociation de l'accord qui aurait amené l'Allemagne à un troisième défaut. Cette fois encore, l'Italie et la Grèce ont convenu de ne pas exiger ce qui leur était dû. En octobre 2010, l'Allemagne a fini de rembourser les dettes imposées par le traité de 1953 avec le paiement de la dernière dette pour un montant de 69,9 millions d'euros. Sans l'accord de Londres, l'Allemagne aurait dû rembourser ses dettes pendant encore 50 ans. " On n'oublie jamais
J'ai honte de lire les commentaires ci-dessous! Ce sont des pleutres de cet ordre qui aident le glissement de ce qui était une Organisation plurinationale humano-réaliste (pardon pour le néologisme..) vers une assemblée désordonnée dominée par des brigands, où les quelques bien-intentionnés sont contraints par la majorité mesquine et égoïste de se plier à leurs velléités. En fait, le ver s'est glissé dans le fruit au cours des années '80 et, lorsqu'il a fallu remplacer Jacques Delors comme Président de la Commission, les représentants de ces Membres nationalistes (il faut bien le dire) et avides n'ont plus admis que des non-entités telles que Jacques Santer ou Jose-Manuel Barroso. Seuls les défenseurs d'une Europe des Nations étaient admis, les supranationalistes nétaient plus les bien-venus.... Et voilà où nous en sommes! Bien sûr, ceux qui ne pensent qu'en termes de ce que EUX-MEMES doivent payer comme contrbution se régalent à l'avance de la fin de cette Uinion Européenne, mais laissez-moi vous dire: quand elle aura disparu, les citoyens des pays européens n'auront plus que leurs yeux pour pleurer et leurs plaies à panser.
Avec Charles Michel qui a déjà préservé l'union en Belgique (sic), cela devrait sûrement s' "arranger"!
Cette crise a démontré (s il le fallait )leur inefficacité