Comment sortir du confinement sans provoquer une deuxième vague?
Tout l’enjeu d’une sortie de confinement tient à remettre des personnes en activité tout en conservant un maximum de contrôle sur l’épidémie.


Depuis le début de la crise, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a produit une flopée de recommandations, allant de la gestion nationale de la prévention au tutoriel de port du masque. Mais bien que la moitié de la planète soit confinée, pas une ligne sur la stratégie de levée des mesures. « Le sujet est largement discuté et les recommandations viendront, mais il faut se rendre compte que tout le monde expérimente », cadre Sonja Olsen, épidémiologiste de l’OMS. « Dans l’absolu, le mieux serait d’attendre que le taux de reproduction du virus soit inférieur à 1 (que le nombre de malade décroisse, NDLR) pour commencer à lever progressivement les mesures, mais nombre de pays ne pourront pas attendre jusque-là. Il faut trouver l’équilibre entre les besoins sanitaires et ce que la société est capable de tolérer. »

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir7 Commentaires
Même si cela me désole, tout a un prix, même la mort. Et la solution adoptée résultera de la balance du prix des morts et du prix économique. D'autre part, je pense que la méthode du confinement n'est pas la bonne car si elle permet une réduction du nombre de morts sur le court terme, je pense qu'à long terme, la mortalité sera supérieure. La meilleure solution aurait été d'adopter les règles d'hygiène et de distanciation sociale mais sans confinement. Malheureusement, le manque de discipline de la plupart des sociétés, notamment latines, rendait cette demi-mesure inefficace ce qui a obligé le passage au confinement. L'exemple de la Suède me semble exemplaire: pas de confinement mais des règles d'hygiène et de distanciation sociale et un nombre de décès très inférieur au nôtre. Mais les Suédois sont connus pour leur discipline rigoureuse et leur solidarité.
Les deux tiers du temps confinés jusqu'à la distribution d'un vaccin dans 15 à 18 mois? Vraiment? J'aimerais ré-entendre cet Imperial College de Londres à ce sujet dans 18 mois.
Demain, il y aura un retour à + d'interactions entre nous. Il faudra que l'économie redémarre. Le problème posé sera statistique, médical et macro-économique. On essayera d'évaluer le nombre de malades/morts acceptable par le plus grand nombre pour permettre à ce "plus grand nombre" de vivre (presque) comme avant. Chacun (surtout les + anciens) devra accepter l'éventualité d'être sacrifié sur l'autel de la survie collective (surtout celle des + jeunes).
Et bien entendu, avec une admirable abnégation, vous serez volontaire pour vous sacrifier. Non?
Propos que d'aucuns qualifieront d'eugénistes, mais nous sommes déjà dans cette situation. Voir la gestion sanitaire des maisons de repos. Chaque année que passe la grippe saisonnière, quelques centaines à quelques milliers de nos "petits vieux" décèdent dans l'indifférence générale. Quand notre feuille d'impôts s'alourdira (encore) pour payer cette crise sanitaire (ça viendra, soyez sans crainte), la belle solidarité affichée urbi et orbi s'évanouira dans les intérêts particuliers, partisans et communautaires.