Confinement: «Le recensement est atroce» pour le cirque et les arts de la rue
Parce que leur saison se concentre entre avril et octobre, que leur art suppose de grands rassemblements en plein air, que leurs spectacles n’auraient aucun sens sur vidéo et qu’ils tournent beaucoup à l’international, les artistes de rue sont littéralement mis à terre par la crise.

Bien sûr, ce n’est pas la panacée mais, en ces temps confinés, le théâtre et la danse se sont inventé de nouveaux modes de visibilité sur les plateformes vidéo, les orchestres se sont rassemblés virtuellement pour nous jouer Bella Ciao ou le Boléro de Ravel, les livres se sont résolus à accélérer leur conversion numérique. Mais qu’en est-il des arts de la rue ? Imagine-t-on un instant un entresort conçu pour un bout de trottoir muter en ersatz sur Viméo ? Peut-on prétendre calibrer pour Internet ce qui fait le charme des tréteaux posés sur les places publiques ou au milieu des prairies : les gradins de fortune, l’odeur inimitable du chapiteau, la tchatche des saltimbanques pour mettre en boîte les enfants du premier rang et cette façon d’improviser qu’ont les troubadours et les cracheurs d’humour ? Non, décidément, les arts forains et les arts de la rue, parce qu’ils dépendent de ce contact immédiat, fragile, inimitable avec le public, ne sont pas faits pour finir coincés dans une fenêtre YouTube.

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
-
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction -
Le journal en version numérique -
Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Artistes de la rue?Quelques individus avec une guitare qui savent à peine jouer. On se passera bien d'eux.Ce n'est pas de l'art,loin de là.