Union européenne: «Cette fois, l’heure n’est pas aux compromis ordinaires», selon Pascal Lamy
A la veille d’un nouveau sommet européen, l’ancien directeur général de l’OMC met en garde : « La construction européenne sortira de cette crise ou bien renforcée, ou bien affaiblie. » Tout dépendra du résultat du « test de solidarité » qui se joue maintenant. Entretien exclusif avec un Européen de toujours.

Les dirigeants des 27 Etats membres de l’Union européenne se remettent ce jeudi après-midi derrière leurs écrans, pour un nouveau sommet « virtuel » avec les leaders des institutions de l’UE. Moins, cette fois, pour parer au plus pressé, pour jeter une couverture sur l’incendie socio-économique de la pandémie, que pour poser les jalons d’une « relance ». Une relance non seulement de la croissance, donc du bien-être, pour longtemps ravagés par la crise, mais aussi du projet européen, méchamment lézardé par « les actes de chacun pour soi, les attitudes, les horions échangés » entre pays diversement impactés par le coronavirus. Une « épreuve de vérité », nous dit Pascal Lamy. L’ex-commissaire européen (1999-2004) et ancien directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (2005-2013) ajoute qu’une « trêve » s’impose : « Les dirigeants européens doivent cesser de “se friter” ».

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
-
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction -
Le journal en version numérique -
Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Pleinement d'accord avec M. Pascal Lamy. L'Europe ne restera qu'un confetti par rapport à la Chine et aux Etats-Unis, si les pays qui la composent ne renforcent pas spectaculairement leur cohésion.