Les racines élémentaires de Pierre Rabhi: «Il y a eu des passages où je ne dormais plus…»
L’essayiste et romancier s’est enterré il y a près de soixante ans dans un trou perdu des Cévennes. A l’époque, tout le monde criait à la catastrophe. Aujourd’hui, c’est lui que l’on écoute. Il n’a pas bougé de Montchamp, où il vit heureux.


Cela fait près de soixante ans que Pierre Rabhi a quitté la ville pour faire le choix d’un retour à la terre et s’installer dans les Cévennes. En arrivant très jeunes à l’époque dans la ferme en ruines de Montchamp, lui et sa femme Michèle n’en menaient pas large. La ferme n’avait ni électricité ni eau courante. Tout était à faire. Personne ne pariait alors sur leur réussite. On les prenait pour des fous, sinon pour de grands naïfs.
Et puis, peu à peu, ils se sont accrochés. Ils ont bâti une famille. Cinq enfants. Autour d’une terre qui, d’austère, s’est faite petit coin de paradis. Aujourd’hui, alors que la pandémie contraint bon nombre des habitants de la planète au confinement et souvent à l’angoisse, Pierre et Michèle Rabhi, jeunes octogénaires, savourent le temps qui passe. Patiemment, à force de travail et d’entêtement, ils ont élaboré les conditions de leur rêve. Respect.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
M. Crouse, "journaliste" (sic), aurait pu s'informer avant de servir la soupe à M. Rahbi – éthique de base du journalisme. Ça aurait évité au Soir de se compromettre : à nouveau et sans relâche, M. Rahbi, habile manipulateur, tisse sa "légende dorée" pour faire sonner le tiroir-caisse. Tissu d'approximations, de demi-vérités et de mensonges. Les faits : 1) M. Rahbi, recueilli par un couple de colons français catholiques, est lui-même, pourtant algérien, devenu "Algérie française" convaincu, c'est-à-dire d'extrême-droite, favorable au maintien du colonisateur et à la poursuite de l'oppression du peuple algérien. 2) Selon l'agronome français René Dumont, le véritable père de l'écologie, les connaissances de M. Rahbi en agriculture étaient proches de zéro, désastre constaté par Dumont lui-même en Afrique. 3) La "pensée" (sic) de M. Rahbi s'est formé au contact d'un idéologue d'extrême-droite fascisant, d'ailleurs "père spirituel" du dictateur fasciste français, condamné à mort par la République. 4) M. Rahbi, bien qu'il refuse obstinément de révéler le montant de son immense fortune, est un multimillionnaire en droits d'auteurs ; rémunérations d'interventions publiques – l'un des conférenciers les plus chers du marché ! – et autres exhibitions. 5) M. Rahbi est également l'ami intime des puissants de ce monde, politicards, médiacrates, capitalistes – il n'hésite pas à se produire contre espèces sonnantes et trébuchantes sur tous les tréteaux des multinationales du monde. 6) M. Rahbi est également passé maitre dans l'art d'exploiter le travail forcé des "volontaires" qui transpirent dans les fermes du conglomérat rahbinien de la Drôme et de l'Ardèche – conglomérat d'ailleurs pas autosuffisant, mais qui se développe par la vente juteuse de prestations de "formation" (sic) à l'agriculture soi-disant biologique. 7) Finalement, la pensée "colibri", fondamentalement apolitique, c'est-à-dire réactionnaire, de M. Rahbi vise à maintenir intact le désordre du monde en incitant à ne pas se mobiliser au plan politique pour un monde moins injuste socialement et moins destructeur des ressources naturelles. Source : LE MONDE DIPLOMATIQUE, "Le système Pierre Rahbi", Jean-Baptiste Malet, aout 2018, extraits : 1) "Fervent catholique, il adopte à 17 ans son nom de baptême, Pierre. « Je me sentais coupable non pas de renier la foi de mes ancêtres [l’islam], mais de ne point aller propager parmi eux celle du fils de Dieu. » Pendant la guerre d’Algérie, raconte-t-il, « me voici brandissant mon petit drapeau par la fenêtre de la voiture qui processionne dans la ville en donnant de l’avertisseur : “Al-gé-rie-fran-çai-se”. » 2) "Peu après, l’apprenti paysan rencontre l’écrivain ardéchois Gustave Thibon. Acclamé par Charles Maurras dans L’Action française en juin 1942 comme « le plus brillant, le plus neuf, le plus inattendu, le plus désiré et le plus cordialement salué de nos jeunes soleils », Thibon fut l’une des sources intellectuelles de l’idéologie ruraliste de Vichy. « Ce n’est pas mon père qui était pétainiste, c’est Pétain qui était thibonien », affirmera sa fille (8). Bien que ses thuriféraires n’omettent jamais de rappeler que Thibon hébergea la philosophe Simone Weil en 1941, ce monarchiste, catholique intransigeant, antigaulliste viscéral et, plus tard, défenseur de l’Algérie française fit régulièrement cause commune avec l’extrême droite." Etc, ad nauseam.
Effectivement. Vous avez bien décrit la face soigneusement cachée de l'homme : réac, homophobe, anti avortement, opposé à l'égalité femmes-hommes et j'en passe... L'extrême droite derrière un masque de pseudo écolo totalement dénué de la moindre compétence. Bref, une vraie imposture...