Une association récolte des ordinateurs pour les enfants défavorisés, seule la Flandre en profite
L’asbl DigitalForYoung récolte des ordinateurs avant de les redistribuer.

La Flandre a raflé toute l’offre de DigitalForYouth, relève L’Echo mardi, notant que près de la moitié des PC portables récoltés par l’ASBL (soit 6.401) ont déjà été attribués dans les familles de Flandre et de la communauté germanophone et qu’aucun ne se retrouvera dans les familles francophones.
L’ASBL, créée en 2019 pour venir en aide aux jeunes défavorisés, bénéficie pourtant de dons par le biais de la Fondation Roi Baudouin. « Avec le confinement, on a commencé à nous demander des portables pour l’école à la maison, explique Philip Du Bois, président du CA de DigitalForYouth. Très vite, Ben Weyts (Enseignement flamand, N-VA) et Sven Gatz (Bruxelles, Open VLD) se sont tournés vers nous ».
Ben Weyts a mis 1 million d’euros sur ta table pour faire reconditionner 10.000 portables récoltés par DigitalForYouth.
Imbroglio côté francophone
Du côté francophone, les choses ont été ralenties avec l’éclatement des compétences. Caroline Désir, ministre PS de l’Enseignement, contactée en premier par DigitalForYouth, n’était pas compétente pour cette question, qui est du ressort de Pierre-Yves Jeholet (ministre-présidence FWB, MR), Willy Borsus (Numérique en Région wallonne, MR) et Rudy Vervoort (Région bruxelloise, PS). Ils ont montré un intérêt. Mais entre-temps, la quasi-totalité des ordinateurs récoltés par l’ASBL a été réservée par la Flandre, et l’ASBL n’a plus pu répondre au marché public francophone.
« Nous n’aurions pu respecter les délais étant donné que les dons des entreprises se sont essoufflés, dit Philip Du Bois. Fournir 500 portables à la FWB alors que la Flandre en a reçu plus de 10.000, cela aurait été trop déséquilibré ».
L’ASBL ne répondait également pas à d’autres critères (capacité de batterie et délais de garantie trop long pour des portables anciens). DigitalForYouth espère pouvoir fournir une solution structurelle à plus long terme. Mais pour cela, il faudrait que l’afflux de dons s’intensifie.
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir17 Commentaires
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Posté par NICODEME CLAUDE, mardi 28 avril 2020, 19:10
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Posté par DERAEDT Francis, mardi 28 avril 2020, 12:52
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Posté par Ongena Olivier, mardi 28 avril 2020, 18:26
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Posté par DE SCHRIJVER Edgar, mardi 28 avril 2020, 12:31
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Posté par Smyers Jean-pierre, mardi 28 avril 2020, 11:39
Plus de commentairesAlors, si c'est l'imbroglio décrit du "c'est pas moi, c'est lui" qui a fait prendre du retard, c'est tout simplement inadmissible. Le 16 Avril, le soir publie un article [https://plus.lesoir.be/294858/article/2020-04-16/des-ordinateurs-portables-pour-les-eleves-en-difficultes-sociales-bruxelles?from_direct=true] qui dit que la Région bruxelloise a récupéré 117 ordinateurs portables afin d’être reconditionnés et distribués à des élèves en difficultés sociales dans le cadre du projet DigitalForYouth.be (établie à Leuven) en passant par la société Close-The-Gap. J'ai écrit un mail à cette société pour connaître les démarche à suivre pour que les enfants de notre école en discrimination positive puisse en profiter. Aucune réponse jusqu'à aujourd'hui où, non pas Close-TheGap mais Digitalforyouth.be me répond que tout est pour la flandre et la communauté germanophone. Tout cela est inadmissible.
Le titre ne reflète absolument pas la réalité dont question dans l'article. Messieurs les journalistes, ceci s'appelle de la manipulation!
Monsieur Deraedt, veuillez me pardonner mais le titre a bien tous son sens. Une fois de plus la fédération Wallonie-Bruxelles montre tout son potentiel décisionnel... Révoltant !
Ah...la Wallonie, ses nombreux ministres, ses multiples autorités et responsables divers ont encore fait preuve de leurs grandes compétences ! Merci pour les familles et les enfants en difficulté... Triste !!!
Il vous fallait la preuve d'une inutilité et d'un lourdeur incroyable de notre mille-feuilles institutionnel? La voici. Ceci dit, on ne félicitera pas le Soir de mettre un titre racoleur de nature à agiter l'élément communautaire et de créer un réflexe de rejet vis-à-vis de la Flandre.