Protester au temps du coronavirus et du confinement
Faire cesser les protestations, renvoyer les manifestants chez eux : le confinement a réussi là où les gouvernements avaient échoué. Mais la colère qui avait poussé il y a quelques mois des millions de citoyens à s’exprimer à travers le monde gronde toujours.


C’était il y a quelques mois, mais on a l’impression qu’il s’agit d’un autre monde. Souvenez-vous de ces foules résolues qui, de Hong Kong au Chili en passant par l’Irak et l’Algérie, remplissaient semaine après semaine les centres-villes pour protester contre la hausse des prix, la corruption des élites, les inégalités sociales, la mal gouvernance.
Le Covid-19 et le confinement ont, sur ce front-là, apporté un certain répit aux gouvernements qui, malgré les lacrymogènes et la répression, n’arrivaient pas à faire cesser ces mouvements. Sont-ils morts, étouffés ? Continuent-ils à couver, prêts à reprendre dès la réouverture de l’espace public, ou même avant ?
« Face à cette crise sanitaire exceptionnelle, on a vu dans un premier temps des gouvernements retrouver une certaine légitimité grâce à leur gestion de la crise », analyse Geoffrey Pleyers, sociologue et professeur à l’UCLouvain.

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