Examens à distance: «Pour 84% des étudiants, le logiciel de surveillance n’a pas posé de problème»

Le bal des examens à distance s’est ouvert, vendredi matin, à l’Université catholique de Louvain. Surveillés par le fameux logiciel anti-triche TestWe, les étudiants de dernière année de médecine ont pu faire part de leur ressenti, via un questionnaire en fin d’examen. Françoise Smets, doyenne de la Faculté de médecine de l’UCLouvain, en livre les premières conclusions au Soir. [scald=27541109:sdl_editor_representation] Quelles raisons ont motivé le recours à TestWe pour cet examen ? L’enjeu était important car il s’agissait de l’« examen de synthèse » – surnommé le « mammouth » par les étudiants –, un examen certificatif, qui conditionne leur accès à la profession. Cet examen consiste à devoir émettre des diagnostics ou proposer des traitements ; vu le nombre de sites spécialisés qui permettent de le faire en ligne, il n’aurait pas été possible de proposer un examen à livre ouvert. A moins de poser des questions beaucoup plus compliquées, ce qui aurait risqué de pénaliser les étudiants. Nous avons donc choisi de préserver leur zone de confort, en maintenant le type de questions auquel ils sont habitués, grâce à ce logiciel. Au total, cela concernera septante pourcents des examens en médecine et médecine dentaire. Cette décision est d’ailleurs soutenue par la plupart des étudiants, qui craignaient les inégalités engendrées entre eux par la triche. Après l’avoir expérimenté, que pensent les étudiants de ce système ? Trois cents étudiants ont répondu à l’enquête, parmi les quatre cent cinquante ayant passé l’examen. Parmi eux, 84 % assurent que le système de surveillance via la caméra de leur ordinateur ne leur a posé aucun problème. Trois quarts des élèves estiment en outre que les tests à blanc, menés quelques jours en amont, leur ont bien permis de se familiariser avec le logiciel d’examen à distance. Enfin, plus de cent trente étudiants ont profité du questionnaire pour remercier la réactivité, l’empathie, la transparence et les informations reçues de la part de leur faculté. [scald=27541111:sdl_editor_representation] Voilà pour le positif… Qu’en est-il des critiques ? Trente-sept étudiants ont fait part du stress qu’a engendré chez eux le chronométrage de certaines questions d’examen. Ils estiment, en outre, que cette méthode n’est pas représentative de la pratique clinique. Je pense toutefois que ce mécontentement n’est pas lié aux circonstances actuelles ; nos examens comportent des questions chronométrées depuis plusieurs années, et cela pose régulièrement problème pour certains étudiants. Par ailleurs, une septantaine d’étudiants juge la durée de l’examen trop courte. Mais, en moyenne, les copies ont été rendues vingt-cinq minutes avant la fin de l’examen : la majorité des étudiants a donc eu suffisamment de temps. A nouveau, c’est une remarque que nous entendions déjà les années antérieures, et qui n’est selon moi pas liée aux complications du moment. Même s’il est évident que le contexte est stressant, et qu’il a eu un impact négatif sur leurs conditions de préparation et concentration. La surveillance de l’examen a-t-elle effectivement mis au jour des cas de triche ? Nous avons insisté auprès de nos étudiants : la surveillance se veut dissuasive, mais dans un climat de confiance. L’enseignant responsable de l’examen corrige actuellement les copies – on ne s’attend d’ailleurs pas à des notes très différentes des années précédentes. Les images seront analysées dans un second temps. Le but n’est pas d’accuser à tort et à travers nos étudiants. Pendant l’examen, ils avaient droit à une feuille de brouillon : un simple regard sur le côté ne doit pas être source de stress pour eux. Les étudiants avaient le droit de refuser de passer l’examen depuis leur domicile : certains y ont-ils eu recours ? Oui. Soixante-deux étudiants sont venus passer leur examen à l’université. Ils étaient également surveillés via leur webcam, en plus d’être supervisés par une personne dans la salle. La plupart de ces étudiants n’en ont pas fait la demande pour des raisons de respect de la vie privée, mais plutôt parce que leur environnement n’était pas suffisamment calme ou qu’ils n’avaient pas le matériel nécessaire. [scald=27541110:sdl_editor_representation]

Votre compte

Examens à distance: «Pour 84% des étudiants, le logiciel de surveillance n’a pas posé de problème»

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)

Avec cette offre, profitez de :

Le fil info

0 Commentaire

Aussi en Société

Remontée des cas, variant BA.5... faut-il encore avoir peur du covid?

L’e-cigarette moins nocive que le tabac… pour les ex-fumeurs

Le yoga est-il la solution à tous les maux?

Vacances: masque, pass sanitaire… voici comment éviter le faux départ

Un nouveau jour férié et payé, bientôt en Belgique?

Allez au-delà de l'actualité

À la Une

Analyse Du maillot vert au maillot jaune: Wout van Aert change de peau

Bart De Wever fustige à nouveau le gouvernement fédéral

Portrait Pas de fumée blanche pour les pensions: Karine Lalieux, femme du parti et de répartie

Wimbledon: Nadal se qualifie pour les 8es et recadre son adversaire

Rock Werchter: Phoebe Bridgers rend hommage à la Belgique

Immobilier: voici le prix des maisons en Belgique, commune par commune (carte interactive)

Le présentéisme structurel est en hausse

De plus en plus de travailleurs belges cumulent deux jobs

Dépliants toutes boîtes : un vrai service à la clientèle

Les sections du site

Les services

Groupe Rossel