La course aux touristes est lancée en Europe
De nombreux pays annoncent leurs plans pour un été touristique à peu près normal. Une pression que ceux qui ne sont pas prêts n’apprécient guère.


C’est la question à 150 milliards d’euros (ce que rapporte un été au tourisme européen). Pourrons-nous quitter la Belgique en juillet ?
C’était à attendre, quand les Italiens ont annoncé samedi prendre le risque de rouvrir leurs frontières sans restrictions aux Européens dès le 3 juin, d’autres destinations ont entendu : que la saison touristique commence !
Neuf pays de l’UE (Autriche, Bulgarie, Chypre, Croatie, Allemagne, Grèce, Italie, Malte, Portugal, Slovénie et Espagne) se sont d’ailleurs parlé dès lundi et ont, ensemble, appelé les entreprises du tourisme à profiter des semaines qui viennent pour mettre en place « les mesures de précaution appropriées pour protéger les voyageurs une fois que la liberté de voyager sera restaurée ».

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
-
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction -
Le journal en version numérique -
Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Vous n’avez pas de compte ? Créez-le gratuitement ci-dessous :
S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir12 Commentaires
Je remarque que certains pays comme la France, prompts à jouer des accords bilatéraux pour court-circuiter l'Europe, se mettent maintenant à émettre des réserves dès lors que leurs intérêts sont moins menacés ou que leur ego démesuré se trouve ulcéré par des initiatives tierces... 9a en dit longtemps sur le bric à brac européen...
Pourvu que ce ne soit pas un plan de déconfiture !
La course aux touristes est lancée: cadavres cherchent nécrophiles. Un pays dont l'activité économique essentielle consiste à offrir son corps à la consommation des masses ressemble à un cadavre assailli par les asticots. Le niveau de dépendance d'une économie à l'égard de l'industrie touristique pourrait même servir d'indicateur quant à la santé du pays. En dehors de la prostitution de vos restes, qu'êtes-vous capable de produire comme valeur nouvelle? A noter cette affirmation-question du journaliste: "Celles-ci - les vacances, sous entendu les voyages - sont pourtant très essentielles à notre équilibre" C'est ce qu'on a fini par nous faire croire. Pendant des siècles les gens ne partaient pas en vacances à l'étranger, certains passaient même leur vie dans leur village; finissaient-ils tous déséquilibrés? Les masses de narcisses qui s'agglutinent devant un site touristique essentiellement pour se photographier elles-même sont-elles équilibrées? Posez-leur une question sur ce qui fait la valeur du site - à part servir de décor estimé prestigieux à leur petite personne estimée très importante - et très peu vous donneront une réponse. Combien d'épidémies seront-elles nécessaires pour que l'on comprenne que le grand déménagement quotidien entre pays et à l'intérieur des villes - le dernier facilement réductible par un recours maximal au télétravail - est futile et malsain?
Je suis parfaitement d'accord avec votre point de vue. L'ouverture d'esprit ne requiert pas de déplacement. Au contraire, le fait d'avoir visité au pas de course un lieu éloigné donne le faux sentiment de "connaître" l'autre et sa culture. De plus, en sortant de son cadre quotidien, le touriste ne donne que rarement le meilleur de lui-même : arrogant, envahissant, sans gène, sans hygiène de vie... un piètre ambassadeur de sa "culture". Qu'apporte le tourisme aux populations locales ? Un stress énorme. Comment pourrait-il en être autrement : le déferlement permanent d'une horde d’hurluberlus dans des villes ou des régions qui ont leur propre dynamique sociale ne saurait rien apporter de bon. Si il est bien un secteur non essentiel qui peut mourir de sa belle mort c'est le tourisme.
Bonjour, je vous cite : "Pendant des siècles les gens ne partaient pas en vacances à l'étranger, certains passaient même leur vie dans leur village; finissaient-ils tous déséquilibrés?" Il ne finissait certainement pas déséquilibré mais question ouverture d'esprit, on pouvait / peut mieux faire. La découverte de la culture (et je parle bien et uniquement de la culture) d'autres contrées permet justement cette ouverture d'esprit. Dans le cas contraire, on fait foi de cette citation célèbre : "Petit pays, petit esprit"