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Quand les journalistes l’emportent sur les intellos

Sur fond de crise sanitaire et économique liée à la pandémie de Covid-19, les analyses rationnellement critiques des intellectuels ont disparu de la presse française.

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Chroniqueur Temps de lecture: 5 min

Victoire des journalistes sur les intellectuels par 4 à 0 ! Il m’est arrivé de critiquer durement notre système médiatique. Or, pour la première fois, à l’occasion de la crise pandémique paroxystique que nous vivons, la réaction médiatique collective, du moins dans la presse écrite, a écrasé les différentes manifestations de l’expression purement intellectuelle.

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9 Commentaires

  • Posté par LECOQ Michel, mardi 26 mai 2020, 16:11

    Beaucoup d'intellectuels sont des "intellectuels par défaut" c'est-à-dire qu'ils se disent intellectuels parce qu'ils ne savent pas se servir de leurs mains (ou de leurs dix doigts). Les journalistes ne sont ni intellectuels, ni manuels car leur QI (bien inférieur à celui des politiciens) les classent dans les "Untermenschen"

  • Posté par Deckers Björn, mardi 26 mai 2020, 9:51

    Ask Just, je suis assez d'accord avec vous et aussi Jean Beckers. Il est assez assommant de constater que JFK, considéré comme un intellectuel d'abord et avant tout par lui même est à l'évidence une amibe sur les questions climatiques. Incapable d'intégrer la question environnementale et climatique dans ses raisonnements, le j'en foutre macroniste (d'ailleurs c'est un pléonasme) se considère himself comme la crème de l'intellectuel, distribuant bons et mauvais points (le plus souvent les mauvais puisqu'il est le seul être doué de raison de France c'est bien connu). Refusant le dilemme gauche / droite qu'il disqualifie en permanence tout en passant sa vie à ressasser lui même cette opposition, et faisant du coup partie des "intelligents" qui ont de fait raser l'opposition gauche / droite pour lui préférer l'incendiaire : cosmopolites / identitaires (on est sauvé!!!). Si JFK était un nom de rue, ce serait une impasse, un cul-de-sac, au mieux, soyons fou, un rond point!

  • Posté par Naeije Robert, lundi 25 mai 2020, 17:18

    M Kahn, vous avez raison. Le mieux est de remettre l'économie "ultra-libérale" ou "néo-libérale" (for whatever that means...) en marche. C'est la meilleure façon de créér de la richesse qu'on peut ensuite redistribuer, en fonction d'objectifs démocratiquement débattus. Des affirmations comme celles de Gaël Giraud, directeur de recherche au CNRS (pas moins!), on en lit tous les jours dans les cartes blanches et moins blanches du SOIR, sont dangereusement ignorantes des leçons de l'histoire, vous faites oeuvre utile de le souligner.

  • Posté par Delvaux Alain, lundi 25 mai 2020, 19:17

    Mauvaise compréhension de l'intervention de Mr Kahn ou délire obsessionnel idéologique ?

  • Posté par Beckers Jean, lundi 25 mai 2020, 15:21

    Cher Jean-François Kahn, Je suis souvent d’accord avec vous. D’accord pour dire qu’à part Edgar Morin et peut-être quelques autres, les intellectuels ne brillent pas nécessairement par leur pertinence. D’accord, Onfray, et d’autres sont des ambulances sur lesquelles il est même un peu dérisoire de tirer. Mais pas d’intellectuels pertinents ? Il faut nuancer : il y en a, mais il faut les chercher un peu : quelque fois dans le Monde, et puis souvent dans la presse non-mainstream. Je cite en vrac : Philippe Descola, Aurélien Barreau (à entendre e.a. sur Thinkerview). Mais quand vous dites : que des « nouvelles priorités de production et de consommation radicalement recentrée dans le sens d’une sobriété sélective mettant l’utile au-dessus du futile et au-dessus de l’accumulation privée » implique « évidemment, l’instauration d’un système policier, avec contrôleur derrière chaque famille » de manière à ce que chacun consomme utilement et non futilement, je ne peux être d’accord. Ne pensez-vous pas que nous sommes déjà fliqués ? Et surtout nos esprits. Oh, de manière plus subtile que celle de Kim Jong Un, d’accord. Quoique… Car les hauts-parleurs qui diffusent la propagande dans les rues de Corée du Nord, chez nous, on a eu « l’intelligence » de les mettre à l’intérieur des logements, et en y ajoutant l’image : cela s’appelle la télévision. Et ses programmes, distractifs et débilitants à la fois, permettent aux grands groupes financiaro-industriels qui nous dominent d’acheter des temps de cerveau disponibles. Comme le disait sans vergogne Patrick Le Lay, alors président-directeur général du groupe TF1 : « Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible ». Il y a donc bien à réaliser à la fois une révolution copernicienne des cerveaux et une révolution à faire pour neutraliser le capitalisme fou qui nous mène à l’abîme. Et ça, ce n’est pas du flicage : c’est de la libération. Vivre moins futilement ne créera pas d’emploi, dites-vous ? A voir : il y a plein de services utiles qui ne sont actuellement pas remplis. Ce sont aussi des richesses crées. Humaines et utiles. Du bonheur. Non intégrable dans un PIB ? Et alors ? Les sciences économiques existent-elles d’ailleurs ? Pas sûr du tout, si l’on suit le remarquable intellectuel qu’était Bernard Maris. Alors, Monsieur Jean-François Kahn, au lieu d’être, ici, négativement critique, aidez-nous à retourner les esprits. Il y a urgence !

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