Catherine Moureaux veut renommer le Boulevard Léopold II à Bruxelles
Les actions visant les représentations de Léopold II se multiplient. Les politiques réagissent. La bourgmestre de Molenbeek prend fait et cause.


Les activistes anti-racistes déboulonnent les statues de Léopold II, le débat monte, les politiques se positionnent plus ou moins décisivement.
Le secrétaire d’Etat bruxellois Pascal Smet, en charge du patrimoine, souhaite mobiliser la communauté congolaise et les scientifiques pour concevoir un « mémorial de la décolonisation ». Maxime Prévot, président du CDH, juge que « le racisme et les inégalités sont des fléaux à combattre, on n’y répondra pas pertinemment en saccageant des statues, notre pays a son histoire, avec ses périodes glorieuses et aussi ses parts d’ombres, nous devons pouvoir contextualiser, assumer, et savoir s’excuser. It’s time ». Didier Gosuin, bourgmestre d’Auderghem – où une statue de Léopold II a chaviré la nuit de jeudi à vendredi sous les coups de marteau de militants black power – « condamne ces actes de vandalisme contraires à l’Etat de droit » et appelle à rebâtir « un récit objectif de notre époque coloniale et de celles et ceux qui y ont contribué comme le roi Léopold II mais aussi le général Jacques, le major Pétillon » – autant de noms d’espaces publics dans Bruxelles. Les présidents du CD&V et du SP.A, Joachim Coens et Conner Rousseau, estiment que la Belgique – le gouvernement, le Palais – doit présenter ses excuses pour les actes commis sous la décolonisation.
Interviewé par « Sud Presse », le prince Laurent explique, lui, avoir toujours présenté ses excuses lorsqu’il a été amené à rencontrer un chef d’Etat africain, mais exonère Léopold II, « qui n’est jamais allé au Congo, je ne vois pas comment il a pu faire souffrir des gens sur place ».
« L’histoire s’accélère »
Au milieu, la bourgmestre de Molenbeek prend fait et cause. Catherine Moureaux (PS) vise le boulevard Léopold II, qui traverse la commune de Molenbeek pour l’essentiel, Koekelberg pour une part. Elle nous explique : « Je souhaite que l’on organise une consultation populaire : oui ou non faut-il rebaptiser le Boulevard Léopold II ? Cette consultation populaire aurait lieu à l’échelle de la Région bruxelloise vu l’importance de cette artère, qui dépasse les communes concernées directement. Personnellement, j’ai choisi, je suis favorable au changement de nom, je ferai campagne dans ce sens en toute hypothèse ». La socialiste encourage à « prendre position et à prendre l’initiative au sein de ce mouvement large contre le racisme, qui a pris corps désormais ». Elle souligne : « Il y a une émotion légitime, il est clair que le racisme chez nous plonge ses racines notamment dans la période coloniale, les choses bougent, l’histoire s’accélère, en quelque sorte je veux apporter ma pierre à l’édifice ». En tout état de cause, le résultat d’une consultation populaire serait une pièce dans les mains du conseil communal, qui opérerait par la suite selon la loi – qui exige notamment une enquête publique de proximité.
Catherine Moureaux relance : « Prenez la décision de Caroline Désir de programmer des cours d’histoire de la colonisation à la rentrée, je partage, il faut donner enfin toute sa place à une analyse historique qui ne soit pas européocentrée ou belgocentrée. Il y a une prise de conscience aujourd’hui. Le mouvement ne s’arrêtera pas ».
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Posté par van aubel didier, dimanche 14 juin 2020, 22:41
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Posté par Vreux Claudy, samedi 13 juin 2020, 20:20
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Posté par tuncky jean-pol, lundi 15 juin 2020, 8:30
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Posté par Vreux Claudy, samedi 13 juin 2020, 20:20
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Posté par Vary Monique, samedi 13 juin 2020, 12:01
Plus de commentairesCatherine Moureaux, remarquable Connasse révisionniste qui pense qu'en renommant le passé , elle va changer l'avenir ! ! ! Faut-il être Conne . . .
Boulevard Mahomet ?.
Non boulevard des Parvenus
Boulevard Mahomet ?.
Moureaux caresse ses électeurs dans le sens du poil ?