Accueil Opinions Cartes blanches

«Le monde à l’heure décoloniale: l’espace public matériel et immatériel en question»

Un espace public juste et démocratique semble se présenter comme un instrument d’approfondissement démocratique, affirme dans une carte blanche Thierry Amougou

Article réservé aux abonnés
Temps de lecture: 5 min

L’esclavage a été aboli aux USA en 1865, mais George Floyd a été tué comme un esclave dans le même pays en 2020. Concernant la colonisation, Kalvin Soiresse Njall, député écolo en Belgique, attire l’attention sur le fait que « la Belgique n’a plus de colonies, mais l’esprit de la colonisation est encore inscrit dans la pierre à tous les coins de rue ». Constat qui permet de saisir un des aspects majeurs de l’enjeu décolonial suivant lequel des logiques, des imaginaires, des pratiques, des discours et des images peuvent perpétuer des rapports coloniaux et esclavagistes même après la fin officielle de l’esclavage et de la colonisation. Dans un monde encore comateux suite au covid-19, la mort tragique de George Floyd semble agir comme un amplificateur et un accélérateur du déconfinement civique à travers la mobilisation politique et militante au service de la lutte contre le racisme et d’autres discriminations connexes.

Cet article est réservé aux abonnés
Article abonné

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)

Avec cette offre, profitez de :
  • L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction
  • Le journal en version numérique
  • Un confort de lecture avec publicité limitée

Le fil info

La Une Tous

Voir tout le Fil info

4 Commentaires

  • Posté par DENIS JEAN, samedi 20 juin 2020, 20:08

    il est peut-être encore temps de convaincre Israël qui colonise à tout-va...ou qui annexe par besoin d'espace vital.

  • Posté par Naeije Robert, jeudi 18 juin 2020, 20:31

    "George Floyd a été tué comme un esclave". Faux, tout simplement. Floyd était un criminel multi-récidiviste victime d'un arrêt cardiaque (sur coronaropathie et drogues cardiotoxiques - peut être COVID-19) en résistant violemment à une arrestation. Sa mort est déplorable et l'enquête déterminera la responsabilité du policier soupçonné d'usage excessif de la force.

  • Posté par Racham John, jeudi 18 juin 2020, 9:08

    Cher Mr Thierry Amougou, mon dieu que tout cela est donc confus. N'avez-vous point étudié, dans le secondaire, l'Art poétique de Nicolas Boileau , où il prodigue des conseils pour bien écrire en français et sa citation : Ce que l'on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément.

  • Posté par Frippiat Yves-Marie, jeudi 18 juin 2020, 8:39

    Un argument me semble convaincant, dans cette prise de position: il serait effectivement légitime et donc souhaitable qu'aucun citoyen ne se sente insulté, offensé ou blessé par des éléments de l'espace public, statues, noms de rue, etc... Il est évident que les éléments qui sont aujourd'hui contestés étaient, à l'origine, destinés à une population homogène ce qui n'est plus le cas de nos jours, et on ne reviendra pas en arrière sur ce plan. Donc, il y a quelque chose à faire. Encore faut-il se mettre d'accord sur la meilleure formule. Il est clair en effet que l'objectif -faire en sorte que nul ne se sente offensé- est particulièrement difficile à atteindre sinon impossible, les subjectivités étant infiniment diverses. Ainsi, l'auteur de la Carte blanche qualifie le Code Noir colbertien d'abominable. Certes, selon nos "standards". Mais lors de son élaboration en 1685, il visait à mettre un certain "ordre" dans des pratiques qui de toute façon avaient cours, et étaient pires. Alors, faut-il voir en Colbert l'affreux bonhomme qui a légitimé l'esclavage ou celui qui, par son Code, a rappelé que les esclaves n'étaient pas des choses?

Aussi en Cartes blanches

Carte blanche La crise environnementale exige un changement radical de nos études d’ingénieur

Dérèglement climatique, épuisement des ressources naturelles, extinction de masse de la biodiversité… Ces mots, encore peu présents dans le débat public il y a peu, en font désormais partie intégrante. Mais hélas, la crise environnementale est encore bien peu prise en compte dans les études d’ingénieur que nous avons suivies. Aujourd’hui encore, les ingénieur·es sont formé·es à produire plus, et non à produire mieux.

Voir plus d'articles

Le meilleur de l’actu

Inscrivez-vous aux newsletters

Je m'inscris

À la Une

références Voir les articles de références références Tous les jobs