«Le monde à l’heure décoloniale: l’espace public matériel et immatériel en question»
Un espace public juste et démocratique semble se présenter comme un instrument d’approfondissement démocratique, affirme dans une carte blanche Thierry Amougou

L’esclavage a été aboli aux USA en 1865, mais George Floyd a été tué comme un esclave dans le même pays en 2020. Concernant la colonisation, Kalvin Soiresse Njall, député écolo en Belgique, attire l’attention sur le fait que « la Belgique n’a plus de colonies, mais l’esprit de la colonisation est encore inscrit dans la pierre à tous les coins de rue ». Constat qui permet de saisir un des aspects majeurs de l’enjeu décolonial suivant lequel des logiques, des imaginaires, des pratiques, des discours et des images peuvent perpétuer des rapports coloniaux et esclavagistes même après la fin officielle de l’esclavage et de la colonisation. Dans un monde encore comateux suite au covid-19, la mort tragique de George Floyd semble agir comme un amplificateur et un accélérateur du déconfinement civique à travers la mobilisation politique et militante au service de la lutte contre le racisme et d’autres discriminations connexes.

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
-
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction -
Le journal en version numérique -
Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
il est peut-être encore temps de convaincre Israël qui colonise à tout-va...ou qui annexe par besoin d'espace vital.
"George Floyd a été tué comme un esclave". Faux, tout simplement. Floyd était un criminel multi-récidiviste victime d'un arrêt cardiaque (sur coronaropathie et drogues cardiotoxiques - peut être COVID-19) en résistant violemment à une arrestation. Sa mort est déplorable et l'enquête déterminera la responsabilité du policier soupçonné d'usage excessif de la force.
Cher Mr Thierry Amougou, mon dieu que tout cela est donc confus. N'avez-vous point étudié, dans le secondaire, l'Art poétique de Nicolas Boileau , où il prodigue des conseils pour bien écrire en français et sa citation : Ce que l'on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément.
Un argument me semble convaincant, dans cette prise de position: il serait effectivement légitime et donc souhaitable qu'aucun citoyen ne se sente insulté, offensé ou blessé par des éléments de l'espace public, statues, noms de rue, etc... Il est évident que les éléments qui sont aujourd'hui contestés étaient, à l'origine, destinés à une population homogène ce qui n'est plus le cas de nos jours, et on ne reviendra pas en arrière sur ce plan. Donc, il y a quelque chose à faire. Encore faut-il se mettre d'accord sur la meilleure formule. Il est clair en effet que l'objectif -faire en sorte que nul ne se sente offensé- est particulièrement difficile à atteindre sinon impossible, les subjectivités étant infiniment diverses. Ainsi, l'auteur de la Carte blanche qualifie le Code Noir colbertien d'abominable. Certes, selon nos "standards". Mais lors de son élaboration en 1685, il visait à mettre un certain "ordre" dans des pratiques qui de toute façon avaient cours, et étaient pires. Alors, faut-il voir en Colbert l'affreux bonhomme qui a légitimé l'esclavage ou celui qui, par son Code, a rappelé que les esclaves n'étaient pas des choses?