Génération décolonisation : ces militants qui font trembler Léopold II
Le 7 juin, 10.000 à 15.000 personnes se rassemblent place Poelaert en soutien au mouvement Black Lives Matter. Depuis, le débat sur la mémoire coloniale et la lutte contre le racisme s’accélère. En réalité, la génération « décolonisation » mûrit depuis dix ans. Portrait.


Rassemblées devant le palais de justice de Bruxelles, entre 10.000 et 15.000 personnes bravent le confinement pour manifester leur indignation. Le 7 juin dernier, l’irruption du mouvement Black Lives Matter en Belgique surprend, surtout par son ampleur inédite ici. Pourtant, si le meurtre de George Floyd est l’étincelle qui a mis le feu aux poudres, le mouvement, lui, était prêt. « La manifestation n’est pas le début d’un mouvement, mais bien son point culminant, résume Aïda Yancy, militante queer (mouvement qui revendique la non-binarité de genre, et défend les luttes LGBTQI+), antiraciste et afroféministe. Derrière ça, il y a des militants qui bossent dans l’ombre depuis des générations. » Cette génération-ci, en l’occurrence, monte depuis une dizaine d’années. Résolument connectée, hautement éduquée et intersectionnelle, elle a fait de la décolonisation de l’espace public, de la mémoire et surtout des mentalités l’étape indispensable de la lutte contre le racisme de la société belge.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir19 Commentaires
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Posté par Chalet Alain, jeudi 9 juillet 2020, 9:37
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Posté par Poullet Albert, mardi 30 juin 2020, 7:56
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Posté par Chalet Alain, jeudi 9 juillet 2020, 9:42
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Posté par Biot Philippe, lundi 29 juin 2020, 12:02
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Posté par Monsieur Alain, lundi 29 juin 2020, 11:50
Plus de commentairesA son époque, Léopold II avait raison. Et il se fiche pas mal du fait que certains pensent aujourd'hui qu'il avait tort.
Et si les anti-racistes s'en prenaient à ceux qui produisent du racisme quotidiennement, c'est à dire à ce racisme banalisé, normalisé, qui ne veut pas employer des étrangers dans les entreprises ( car c'est des voleurs), à ces leaders Politiques Flamingants comme De Wever ou Jambon et bien sur les De Winter et autres extrémistes qui rependent honteusement une propagande raciste BANALISEE... ex : rien que le fait de dire " on est chez nous " sous entend que les autres ne sont pas chez eux. ex:notre peuple d'abord ! sous entend des citoyens de première catégorie et des citoyens de seconde zone . et puis il y a les allusions directes aux berbères...aux noirs ... les rapprochements entre les mots migrants et voleurs et violeur et illégaux .... ces racistes fabriquent les bons et les mauvais ! comme au temps des colons . et cela se passe aujourd'hui !!!
Les humains ont toujours eu tendance à vivre et/ou à s'organiser en groupes et à rejeter ceux qui ne faisaient pas partie de leur groupe: couleur de peau, nationalité, supporter d'une équipe de football, parti politique, etc. Allez demander au PTB de ne pas critiquer le Vlaams Belang!
Il ne faut pas tout mélanger. La manifestation des Black Lives Matter était une réaction aux événements aux USA. Rien à voir avec Léopold II. Il est remarquable que les attaques, que je comprends, contre la colonisation viennent de la diaspora congolaise qui mélange lutte contre le racisme et lutte contre la colonnisation....comme si les racistes s'en prenaient uniquement aux congolais, et pas aussi, par exemple, aux arabes, pas aux musulmans, pas aux asiatiques.....Un autre chose remarquable c'est qu'il s'agit de la diaspora qui a réussi. L'ouvrier noir qui ramasse les poubelles, le pompier noir, la ménagère noire des titres services, l'infirmière noire qui travaille dans une maison de repos réagissent peu car ils souffrent de beaucoup moins de remarques racistes. Cherchez pourquoi.
Si leur donner la parole et rendre publique leur souffrance peut les aider sur le chemin de "leur paix intérieure", pourquoi pas. Si taguer ou renverser des symboles ignorés par 99,99 % des belges peut servir d'exutoire à leurs frustrations, pourquoi pas. Si les descendants des familles des colonisateurs belges et des décideurs (profiteurs) concernés doivent présenter des excuses, pourquoi pas. Mais n'attendez pas que les "belgo-belges" d'aujourd'hui se flagellent en "Place de Grève" pour l'expiation de pêchés qu'ils n'ont pas commis. Cette colonisation n'a concerné essentiellement que DEUX parties : TOUS LES CONGOLAIS et QUELQUES MILLIERS DE BELGES.