Faillite monstre du Cirque du Soleil
Le Cirque du Soleil licencie 3.480 employés après avoir annulé 44 spectacles et accumulé près d’un milliard de dollars de dettes. C’est l’une des plus grosses faillites culturelles provoquées par la crise sanitaire mondiale.


Au cours des 36 dernières années, le Cirque du Soleil a connu un immense succès et a toujours été rentable. Toutefois, compte tenu de l’absence de revenus depuis la fermeture forcée de tous nos spectacles en raison de la COVID-19, la direction devait agir de façon décisive pour protéger l’avenir de la Société », a déclaré lundi Daniel Lamarre, président et directeur du Groupe Cirque du Soleil.
Privé de toutes ses rentrées financières depuis la mi-mars, le Cirque du Soleil annonce un « un plan exhaustif pour la relance de l’entreprise », qui sera soumis à l’approbation de la Cour supérieure du Québec.
Immense dette
Plombé par une dette de plus de 900 millions de dollars, le groupe québécois a formulé une demande de protection contre ses créanciers, en vertu de la loi contre les faillites. Les actionnaires veulent tenter de sauver ce qui peut l’être en injectant 300 millions de dollars de liquidités dans l’entreprise. Si la crise ne connaît pas de seconde vague, les actionnaires espèrent que l’argent mis sur la table suffira à traverser la tourmente jusqu’à la reprise des principaux spectacles permanents à Las Vegas et à Orlando, aux Etats-Unis. Une partie de la somme sera utilisée pour dédommager les détenteurs de billets touchés par l’annulation des spectacles.
Selon Daniel Lamarre, ce plan pourrait sauver le Cirque du Soleil, en attendant de lui trouver un nouveau propriétaire, d’ici à la fin du mois de septembre 2020. Cinq à six groupes internationaux seraient intéressés par le rachat de l’entreprise mais les actionnaires veulent conditionner la relance des activités au maintien du siège social de l’entreprise à Montréal. Ils tiennent à préserver l’identité québécoise du Cirque du Soleil.
Déconfinement très lent
« Tout le monde attendait que l’on se place à l’abri de nos créanciers », a encore affirmé Daniel Lamarre sur le site du journal montréalais Le Devoir. « Ce que les gens ne réalisent pas, c’est qu’on parle de déconfinement et d’entreprises qui peuvent reprendre leurs activités, alors que ce n’est pas notre cas. Tant et aussi longtemps qu’on ne pourra pas relancer nos spectacles, on ne pourra pas rappeler nos employés. »
L’an dernier, avant la pandémie, le Cirque du Soleil avait encore généré des revenus d’environ 950 millions de dollars, selon l’agence de notation Moody’s, et ses bénéfices étaient estimés à 155 millions. Le sort des tournées du Cirque du Soleil en Belgique prévues en 2021 n’est pas encore scellé. Selon nos informations, la direction montréalaise aurait appelé les promoteurs belges pour les rassurer et confirmer son « souhait de maintenir la relation commerciale ».
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir3 Commentaires
-
Posté par Poullet Albert, mardi 30 juin 2020, 9:08
Plus de commentairesEn votant pour le report en septembre des mesures en faveur des artistes Belges , c'est ce que les partis Flamingants espèrent pour leurs artistes qu'ils détestent ! la Faillite !