La députée fédérale pour le parti Défi était l’invitée de La Première ce matin pour parler de la loi dépénalisant totalement l’avortement et l’autorisant jusqu’à 18 semaines. « Je n’en ai pas dormi. Ce travail était abouti, on avait une majorité. Le texte était consensuel et porté par 8 partis de gauche comme de droite, du nord et du sud du pays
Pour l’élue Défi, « il fallait tenir compte d’une réalité : le rôle du législateur, c’est d’être pragmatique. Chaque année entre 500 et 1000 femmes doivent se rendre aux Pays-Bas pour avorter parce que les conditions légales en Belgique sont trop strictes. On doit pouvoir répondre à la détresse de ces femmes, quand bien même elles sont minoritaires ».
Du marchandage politique
Sophie Royonyi a également dénoncé « des amendements déposés par la N-VA, le CD&V et le cdH qui n’apportent absolument rien de neuf par rapport à ce qui a déjà été validé à deux reprises en commission. On ne fait pas du marchandage politique, encore moins du chantage, sur le dos des femmes », estime-t-elle. Tout en interrogeant : « En quoi bloquer cette avancée va pouvoir débloquer la crise politique dans laquelle on se trouve depuis un an ? Une minorité refuse de voir une majorité parlementaire qui s’est dégagée. »
« Je n’ai jamais vu pareille manœuvre dilatoire. Quand on était dans l’opposition face à un gouvernement MR-N-VA, on est allés devant le Conseil d’État une ou deux fois. Mais pas autant pour cadenasser un débat et empêcher une avancée significative et historique pour les droits des femmes. »
Vos réactions
Règles de bonne conduite / Un commentaire abusif? Alertez-nous