Cuba: La Havane au temps des pénuries et de la faim
Après une année 2019 morose, marquée par la multiplication des sanctions américaines contre Cuba, la crise du coronavirus achève l’économie de l’île et creuse les estomacs des Cubains.

Cuba est aux abois. Les Havanais ont faim. En ce matin d’été, une file de 200 personnes défie le temps devant une mini-supérette d’Alamar, une banlieue grise de l’Est de la capitale. Certains attendent patiemment depuis trois heures, d’autres sont venus prendre leur tour depuis la veille.
« Aujourd’hui, il y a du jus de tomate et de l’huile », confie Yanet, une jeune femme venue de San Miguel del Padron, un quartier populeux, situé à une heure de trajet. La supérette, dépourvue de tout produit alimentaire, à l’exception de conserves de sardines hors de prix et de jus de fruits, est gardée par trois agents de la Police nationale révolutionnaire. « Lorsqu’il y a du poulet - c’est rare -, c’est l’émeute. Et puis, la plupart du temps, les employés de la “Shoppy” (Shopping, la boutique) l’ont revendu au noir. Il m’arrive de passer une demi-journée à attendre et de repartir les mains vides », ajoute Yanet, sans perdre son sourire.

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Le titre aurait pu etre "Cuba subit de plein fouet les sanctions economiques que Trump a infligees en pleine pandemie, mais la crise sanitaire a ete tres bien geree".