Russie: la société civile fait plier la justice sur le sort de Iouri Dmitriev
L’historien du stalinisme, qui était dans l’œil du Kremlin, a été condamné à trois ans et demi de détention mais il devrait sortir de prison dès cet automne. D’autres cas célèbres, soutenus par la société civile, ont bénéficié d’une même clémence, rare en Russie dans un système judiciaire dépendant des ordres politiques.

Coupables mais libres. Contre les voix critiques du Kremlin de Vladimir Poutine, les verdicts judiciaires se suivent et se ressemblent. Iouri Dmitriev, historien dérangeant sur la terreur stalinienne, a été condamné ce mercredi à trois ans et demi de détention. Reconnu coupable de pédopornographie dans une affaire dénoncée par les défenseurs des droits de l’homme, il devrait sortir de prison dès cet automne. Arrêté en décembre 2016, libéré après un premier procès terminé en acquittement, il avait été à nouveau incarcéré en 2018 et, depuis, était en détention provisoire.
Sa prochaine libération est un soulagement pour cet homme de 64 ans alors que le parquet avait requis quinze ans de prison. Une fin heureuse mais douloureuse après plus de trois ans de poursuites lancées par les autorités avec un clair message : faire peur à ceux qui, exhumant les crimes de Staline, ne s’alignent pas dans la lecture officielle de l’histoire du Kremlin.
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