Gisèle Halimi, l’avocate féministe qui ne s’est jamais résignée
Avocate des grandes causes, militante féministe infatigable, Gisèle Halimi est décédée ce mardi 28 juillet. Lutte contre la torture et la peine de mort, droit à l’avortement, reconnaissance du viol comme un crime : elle a profondément marqué l’évolution des droits en France.


C’est le temps des malentendus », prévenait Gisèle Halimi en 1993, dans la préface d’une nouvelle édition d’un de ses textes majeurs La cause des femmes. À ceux (et celles) qui estimaient que les femmes avaient tout obtenu, et que le féminisme se cantonnait donc à une « fonction de vigilance » pour défendre des acquis sans cesse menacés, la célèbre avocate rétorquait qu’au contraire, « les femmes ont la responsabilité d’impulser une nouvelle dynamique de changement » en revenant à leurs « racines » qui « bousculent celles du vieux monde ». « Le féminisme permet une conquête des femmes sur elles-mêmes, sur l’incertitude initiale de leur propre identité », écrivait-elle. « Enfermée dans son rôle féminin, la femme ne mesure pas à quel point son oppresseur est lui-même prisonnier de son rôle viril. En se libérant, elle aide à la libération de l’homme. En participant à égalité à l’Histoire, elle la fait autre. […] Pourquoi le féminisme aujourd’hui ?

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Un grand merci aux femmes debout de la génération de Mme Halimi et des générations précédentes !
Absolument!