Hausse de 50% des décès due au coronavirus en Europe
L’épidémie de Covid-19 a engendré en Europe un pic de surmortalité de 50% de décès en plus entre fin mars et début avril, selon des chiffres de l’Institut statistique français (Insee).

Tandis que les années précédentes la mortalité avait tendance à baisser au mois de mars après les épisodes de grippe saisonnière, elle a au contraire sensiblement augmenté cette année, pour atteindre un pic la semaine du 30 mars, révèle mercredi l’Insee.
Ainsi, entre le 30 mars et le 6 avril, 50% de décès en plus ont été recensés en Europe par rapport à une moyenne basée sur le nombre de décès la même semaine pour la période 2016-2019.
Cette proportion a atteint 60% en France, 155% en Espagne, 91% en Belgique (puis 107% chez nous la semaine suivante) et 67% en Italie (88% la semaine précédente, le pic ayant été atteint une semaine plus tôt).
La surmortalité s’est ensuite réduite progressivement pour s’annuler quasiment début mai.
Plus largement, pour une période allant du 2 mars au 26 avril, quasiment l’essentiel (84%) de la surmortalité observée dans les 21 pays d’Europe pour lesquels l’Insee a eu des données est attribuable à l’Espagne, à l’Italie, à la Belgique et à la France.
La surmortalité a été respectivement de 71% en Espagne, 49% en Italie, 44% en Belgique et de 28% en France sur l’ensemble des huit semaines où l’épidémie a été la plus forte.
À l’inverse, en Allemagne, pays le plus peuplé d’Europe, la surmortalité est beaucoup plus faible (4% sur la même période), comme pour une grande partie des pays d’Europe centrale et orientale.
Tant en France qu’en Europe, le surcroît de mortalité a davantage touché les hommes et les personnes de plus de 50 ans, plus particulièrement les plus de 70 ans.
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
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Posté par Bauduin Dominique, mercredi 29 juillet 2020, 16:32
Plus de commentairesIl faudra aussi faire ce calcul sur un an ou même plus. Car il y a eu une sous mortalité les mois suivants la première vague. Cela permettra de voir l'effet réel y incluant une éventuelle deuxième vague.