Avec le port de Beyrouth ravagé, c’est ce qu’il restait de l’économie libanaise qui part en fumée
La double explosion de mardi soir a détruit le port de la capitale libanaise, poumon économique de la ville.


Quelque 120 hectares, quatre bassins, seize quais, douze entrepôts, un précieux silo à grains… Détruits. La double explosion survenue ce mardi soir à Beyrouth a été provoquée par 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium, stockées « sans mesures de précaution » dans le port. Surnommé « la grotte d’Ali Baba et des quarante voleurs », le port de Beyrouth, exploité par les autorités publiques, est entaché par des accusations de trafic à l’importation et à l’exportation.
60 % des importations du Liban transitent par le port de Beyrouth, en faisant l’un des plus importants et l’un des plus fréquentés de la Méditerranée orientale. Avec l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, il l’est l’une des deux principales portes d’entrée du Liban.
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Posté par Lambert Guy, jeudi 6 août 2020, 13:57
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Posté par Smyers Jean-pierre, jeudi 6 août 2020, 13:23
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Posté par Smyers Jean-pierre, jeudi 6 août 2020, 16:50
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Posté par Lambert Guy, jeudi 6 août 2020, 14:01
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Posté par Lambert Guy, jeudi 6 août 2020, 10:57
Plus de commentairesJ'espère que mon (notre) argent versé à l'Etat via nos impôts et taxes solidaires ne servira pas à aller au Liban enrichir encore un peu plus les corrompus et/ou à enrichir des sociétés privées. Chaque euro donné ou même prêté doit servir entièrement aux vulnérables et aux victimes du libéralisme libanais, des groupes corporatistes, de la corruption et des explosions. Pas un seul euro ne doit profiter à quiconque n'en ayant pas besoin.
Et pendant ce temps, Macron s'en va faire la leçon sur les ruines, mobilisant des forces qui ont des priorités bien plus importantes que d'accueillir ce donneur de leçons. L'explosion de Toulouse ne devrait pas être un exemple à suivre, ni le récent incendie de Lubrizol à Rouen.
Le but n'est peut-être pas de donner des leçons -même si c'est pourtant bien ce que j'ai entendu à la radio-, mais vite, vite serrer les boulons pour préserver les intérêts de la France; et pour se positionner en "leader auto-proclamé de l'Europe et du Monde". Était-il vraiment nécessaire d'aller faire son show sur un terrain où l'urgence, c'est les secours. Et j'ajouterais que je suis fort de votre avis dans les différents messages que vous avez publié sur le sujet. Le libéralisme sans scrupule et sans âme prend décidément le dessus sur un libéralisme humaniste en voie d'extinction. Peut-être suis-je injuste en catégorisant M. Macron dans la première catégorie, mais les mesures prises depuis des années en matière sociale, dont la santé, et de services publics illustrent sa propension à suivre les sirènes néo-libérales.
Contrairement à vous, je ne pense pas que Mr Macron aille au Liban pour faire la leçon. Médiatiquement peut-être mais ça, c'est le message pour la galerie, pour "rassurer" les citoyens lambdas français et leur faire croire que leur argent n'ira pas chez les plus riches et les corrompus et faire croire que cet argent servira à créer de la solidarité et à établir les bases d'un système qui ne sera plus ultra-libéral. J'ai bien peur que cela ne soit que de l'enfumage. A mon avis, la priorité de Macron, c'est de restaurer la présence française au Liban.
Les médias soit portent des oeillères soit sont de mauvaise foi y compris dans le drame libanais. Faire porter tout ce qui arrive à ce pays à la corruption et aux dissensions entre groupes politiques participe de cet aveuglement. Aucun média actuel y compris Le Soir n'accepte de mettre en cause l'ultra-libéralisme qui est pourtant une des causes essentielles de ce drame. Depuis des dizaines d'années, l'état libanais a toujours favorisé les secteurs privés plutôt que les services publics (santé privatisée, hôpitaux de qualité réservés aux riches, pensions publiques limitées à leur plus simple expression, aucun filet de sécurité financier digne de ce nom aux travailleurs. La marque de fabrique du système libanais, c'est "marche ou crève": du vrai libéralisme. Celui que certains voudraient appliquer aussi chez nous. C'est ce libéralisme qui a poussé des centaines de milliers de libanais dans la pauvreté et éliminer comme une gangrène, morceau par morceau, la classe moyenne et a fait du Liban une république bananière. Il est une caractéristique récurrente dans de nombreux médias: quand un pays de gauche est en crise, on nous explique que c'est à cause de son système politique, quand c'est un régime de droite, ultra-libéral comme le Liban, c'est parce que son gouvernement est corrompu: il n'est pas question de remettre l'idéologie maitresse en question.