Un vestige d’abbaye

Avant de connaître une destinée aristocratique, l’endroit était un ermitage. Une partie de l’immeuble repose en effet sur les vestiges d’un refuge de l’abbaye de Villers en Brabant. C’est en 1751 que le comte Alexandre-François de Groesbeeck y fait construire cet hôtel particulier. Il confie la tâche à l’architecte Jean-Baptiste Chermane, originaire de Thuin. Un artiste qui avait auparavant restauré le Château de Franc-Waret, autre propriété du comte. Mais surtout, l’architecte aux commandes de la construction de la cathédrale Saint-Aubain.

Le riche propriétaire terrien s’est sans nul doute inspiré de ses nombreux déplacements à Paris. La demeure diffère radicalement des autres hôtels de maîtres, davantage baroques. Ici tout est « à la française ». « Tout colle à la mode de l’époque. Même au niveau des innovations techniques, de l’utilisation de la lumière. Le comte a sûrement dû avoir des exigences particulières vis-à-vis de l’architecte ! C’était des gens instruits, des érudits. »