Turquie: 100 ans après, Recep Tayyip Erdogan exploite toujours le «syndrome de Sèvres»
Il y a un siècle, le 10 août 1920, le pouvoir ottoman était contraint de signer le traité de Sèvres, qui organisait le dépeçage de l’empire au sortir de la Première Guerre mondiale. Ce traité ne sera jamais appliqué, mais le souvenir de l’humiliation de Sèvres reste vivace chez une partie des Turcs. Le président Erdogan exploite ce ressentiment.

L’Empire ottoman, entré en guerre à reculons aux côtés de l’Allemagne, est l’un des grands perdants de la Première Guerre mondiale. Obligé de se soumettre à l’occupation alliée, il a en fait cessé d’exister comme Etat indépendant. « Les territoires ottomans étaient l’un des principaux enjeux de la guerre », rappelle Mehmet Alkan, président de la Fondation d’histoire à Istanbul. « A la fin du conflit, les Etats vainqueurs se sont logiquement empressés de se partager ces territoires. »
L’armistice signé le 30 octobre 1918 en rade de Moudros, en Grèce, puis, surtout, le traité de Sèvres, du 10 août 1920, consacrent le démantèlement de l’empire. « Imaginez un tout petit pays centré sur l’actuelle capitale, Ankara, sans aucun accès à la mer, dont 99 % du territoire ne serait constitué que de terres agricoles, sans espoir d’industrialisation », décrit l’historien. « C’était ça, la Turquie de Sèvres. »

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Laissons de côté Erdogan, son profil politique est évident. Mais paranos, les Turcs ? Que dirions-nous si les eaux territoriales anglaises s'étendaient jusqu'à notre plage de Blankenberge, au motif que les anglais ont une minuscule île à proximité de la côte ? Regardez donc les distances respectives des îles grecques par rapport à la Grèce et à la Turquie, vous verrez que c'est une autre configuration que la Manche. Que diriez-vous aussi si des pays armaient des groupes responsables de milliers de morts dans votre pays, pour pouvoir ensuite les envoyer au casse-pipe à leur place en leur promettant de les aider à fonder un Etat sur votre territoire ou à vos frontières, et pour finir par les lâcher quand on juge qu'ils ne sont plus utiles ? Et les engagements vis à vis de la Turquie pour qu'elle contienne le flux de migrants, non respectés par l'UE ? Qui en parle ? Par contre, l'aide apportée en urgence à la Grèce pour qu'elle tire sur les migrants pour les refouler et les enferme dans des camps insalubres ? Et on va finir par dire que les migrants en Turquie ont plus le Covid que dans les autres pays ! Et pour finir, à propos de Sainte Sophie, il y a bien sûr la haute portée symbolique, mais sachez quand même que voici belle lurette que Sainte-Sophie ne ressemble plus à un musée, c'était devenu le point de ralliement de centaines d'intégristes orthodoxes et cathos qui s'installaient pour prier sous le dôme, en enguirlandant les touristes "normaux" qui les dérangeaient dans leurs prières. Conclusion : pour les touristes, rien de changé, des calotins militants ont remplacé d'autres calotins militants, l'avantage sera peut-être que l'entrée sera gratuite, comme pour les autres mosquées. "Têtes de Turcs", on dit...
" Le passé est un autre pays. Ils font les choses autrement là-bas"
Et … la Turquie est membre de l'OTAN …
Qu'un traité d'il y a plus de 100 ans, et en plus de cela même pas appliqué puisse encore faire soi-disant peur!!! C'est complétement zinzin. Si je comprends bien, comme la Belgique a été envahie par une kyrielle pas possible d'autres nations, il serait plus que temps d'espionner tous ces pays: France, Autriche, Allemagne, Espagne, Pays-Bas, etc.