Standard: Selim Amallah, balle au centre

Selim Amallah a fait parler de lui, lundi soir au Freethiel. Parce qu’il a inscrit un but de toute beauté qui a ramené le Standard dans le match, mais surtout parce que c’est son retour dans l’axe du jeu, après l’ouverture du score par Waasland-Beveren, qui a modifié la physionomie de la rencontre, lorsque Philippe Montanier a fait sortir Eden Shamir pour lancer Aleksandar Boljevic sur le flanc gauche. Autant dire que c’est la position sur le terrain de l’international marocain, confiné sur un flanc pendant soixante minutes avant de retrouver le cœur du jeu liégeois, qui a alimenté les débats, au point de finir par lasser l’intéressé, logiquement mal pris à l’heure de devoir s’exprimer sur le sujet. [scald=27677074:sdl_editor_representation] « Tout le monde sait que ma place de formation, c’est dans l’axe, en numéro 10 », explique l’ancien Mouscronnois, auteur la saison dernière de 7 buts et 4 assists en 25 matches de championnat à cette position-là. « Après, si le coach décide de me faire jouer sur le flanc, je l’accepte parce que le plus important, c’est d’aider l’équipe. Je peux déjà être content de commencer les matches. D’autres joueurs dans le groupe n’ont pas ce bonheur-là. Pourquoi dès lors être déçu de devoir évoluer sur un flanc ? Dans le contexte-là, c’est déjà une belle satisfaction d’être titulaire… » Que formuler d’autre comme réponse dans le chef d’un joueur à qui il était difficile, dans la foulée d’un succès important, d’exprimer véritablement le fond de sa pensée, au risque de passer pour un égoïste ou un frondeur ? Soucieux de ne froisser personne, Selim Amallah a donc préféré afficher de la retenue, comme il l’avait fait durant une heure sur son flanc. « Il peut dépanner » « C’est un joueur polyvalent, mais sa préférence va clairement à cette place de meneur de jeu, avec un ou deux médians récupérateurs derrière lui », confie Laurent Demol, le T1 du RWDM, qui avait eu Amallah sous ses ordres chez les Espoirs à Mons puis à Mouscron, où il officiait comme adjoint, et qui continue à suivre ses prestations. « Selim peut largement dépanner sur un flanc, et c’est donc un vrai plus pour un coach, mais c’est dans l’axe du jeu que ses qualités s’expriment le mieux et le plus facilement, tant en termes de technicité que de volume de travail. C’est à cette position-là qu’il faut l’aligner si on veut en retirer un profil maximal… » [scald=27677073:sdl_editor_representation] Ce qui s’est clairement vu au bout des 180 premières minutes de championnat où, faute de disposer de beaucoup de possibilités (la blessure de Boljevic, le coup de moins bien de Mehdi Carcela, la jeunesse et la blessure de William Balikwisha), Philippe Montanier a déporté l’international marocain sur le flanc. Le flanc droit lors du match face au CS Bruges, au cours duquel Amallah avait évolué avec le frein à main, donnant l’impression d’abdiquer un peu vite, ce qui n’est pas dans sa nature, et de ne pas être trop présent dans le travail défensif. Et le flanc gauche à Waasland-Beveren, où l’intéressé n’avait jamais pu faire la différence, avant son replacement dans l’axe. Comme s’il était bridé… « Il y a sans doute eu, dans mon chef, de la frustration », avoue le citoyen de Hautrage. « Sur un flanc, on touche moins de ballons. C’est à moi à me canaliser, à me concentrer, en me disant qu’on peut ne pas toucher un ballon pendant cinq minutes avant d’en recevoir un qui peut s’avérer important ». Mieux, lors d’un entretien exclusif qu’il nous avait accordé à Marbella lors du dernier stage hivernal du Standard, Amallah avait été plus loin, confiant au passage que « ne pas recevoir de ballons, ça m’énerve, ça me frustre et ça finit par me faire sortir de mon match ». « Il rayonne plus dans l’axe » C’est précisément ce qui s’est passé face au Cercle et durant la première heure de jeu lundi au Freethiel, où le jeu de Selim Amallah a manqué de dash et de pétillant. « Je le répète, c’est dans l’axe qu’il rayonne le plus, mais s’il faut lui choisir un flanc parce que les conditions l’exigent, je préfère le voir évoluer à gauche, en 11, qu’à droite », précise encore Laurent Demol. « Parce qu’il peut alors rentrer dans le jeu sur son pied droit. Sur le but magnifique inscrit à Beveren, Selim vient d’ailleurs du côté gauche pour reprendre le ballon en retrait délivré de l’autre côté du terrain par Fai. Mieux, plutôt que le décaler à droite, où il est à mes yeux le moins à l’aise sur le terrain, Selim rendrait encore plus de services en 9, comme attaquant, où je l’avais aligné avec succès en U21 à Mons, même s’il évoluait davantage en 9,5, avec une liberté totale sur le plan offensif ».

Votre compte

Standard: Selim Amallah, balle au centre

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)

Avec cette offre, profitez de :

Le fil info

0 Commentaire

Aussi en Standard

Deux penalties de Selim Amallah pour assurer l’essentiel au Standard

Deux penalties justifiés pour le Standard? Notre expert Stéphane Bréda fait le point: «La règle a changé...»

Les joueurs du Standard soulagés du succès face au Cercle: «Cela permet d’évacuer la pression...»

La superbe communion entre Ronny Deila et les supporters du Standard (vidéos)

Selim Amallah a fait la différence: voici les bulletins du Standard face au Cercle

Allez au-delà de l'actualité

À la Une

Olivia Newton-John avait greasé les seventies

La Belgique s’apprête encore à suffoquer

Décodage Drame de Strépy: pourquoi la justice requalifie les faits en meurtre

L’avocate Delphine Paci défendra Salah Abdeslam à Bruxelles

Guerre en Ukraine: démilitariser les environs de la centrale nucléaire de Zaporijia pour éviter la catastrophe

Entretien Le philosophe Marek Halter: «Le rêve européen s’éteint»

Combiner travail et études : voici vos droits et obligations

Voiture de société et grandes vacances : tout ce qu’il faut savoir

Quand la robotisation crée des emplois

Les sections du site

Les services

Groupe Rossel