«Madame la Première Ministre, souvenez-vous en, les poèmes ont jadis renversé des empires»
Le poète et metteur en scène Aurélien Dony adresse un texte fort à Sophie Wilmès et à son gouvernement pour mettre des mots sur la souffrance des artistes.

Madame la Première Ministre,
Vous tous là-haut,
Vous toutes si loin,
Voilà. C’est l’heure. Fallait que je m’y mette. Y’a quelque temps que ça me brûle les doigts. Quelque part, à l’intérieur, ça cogne, ça s’incendie, ça se déchire. Fallait que je l’écrive. Que je vous l’écrive.
Fallait que ça se dise.
Fallait, je crois, dire quelque chose de nous.
J’ai été nommé par personne. Je suis le porte-parole de rien. Je vous écris de mon train. Un peu comme ça. La rage au cœur. C’est tout. Je suis nommé, désigné par ma rage. Poussé dans le dos par des mots-feu que je réprime pas.
Et mes mots-feu, peux pas, je crois, les structurer.
Ce serait trop simple et puis trop beau.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Oui, trois fois oui. Oui, mille fois oui. Oui mais non à cette manière d'ignorer de mal traiter.