Officiellement investi lundi par le parti républicain pour la présidentielle, Donald Trump, qui briguera le 3 novembre un second mandat, s’est dit confiant dans la victoire face à Joe Biden, en dépit d’un net retard dans les sondages. Réunis à Charlotte, en Caroline du Nord, les quelque 300 délégués du Grand Old Party représentant les 50 Etats américains ont, sans surprise, désigné l’ancien homme d’affaires comme leur candidat. « C’est l’élection la plus importante de l’histoire de notre pays », a lancé le locataire de la Maison Blanche au début d’un long discours décousu au cours duquel il a vanté son bilan.
Soucieux de marquer le contraste avec Joe Biden, qu’il a affublé du surnom moqueur de « Joe l’endormi », M. Trump a fait le déplacement à Charlotte au premier jour de la convention républicaine. « Je me suis senti obligé de venir en Caroline du Nord », a-t-il expliqué. « Nous avons fait cela par respect pour la Caroline du Nord et je pense que vous vous en souviendrez le 3 novembre », a-t-il ajouté, soulignant que son adversaire, lui, ne s’était pas rendu à Milwaukee, dans le Wisconsin.
Cette grand-messe du Grand Old Party, comme son pendant démocrate qui vient de s’achever, sera, à l’exception de cette première journée, majoritairement virtuelle pour cause de coronavirus. Dans un tweet envoyé depuis Air Force One, le locataire de la Maison Blanche s’est indigné que CNN et MSNBC ne retransmettent pas en direct ce vote Etat par Etat. « Fake News ! », a-t-il lancé. « Voilà contre quoi le parti républicain doit se battre », a-t-il ajouté.
« Ils utilisent le Covid pour voler l’élection »
Dénonçant une nouvelle fois le recours au vote par correspondance en raison de la pandémie, il a martelé, sans preuves à l’appui, que ce procédé ouvrait la voie à des fraudes massives. « Ils utilisent le Covid pour voler l’élection », a-t-il lancé.
Un peu plus tôt dans la matinée, le vice-président Mike Pence avait également été re-désigné par son parti comme candidat à la vice-présidence. « L’Amérique a besoin de quatre ans de plus de Donald Trump à la Maison Blanche », a-t-il lancé lors d’une brève allocution. « J’ai entendu la semaine dernière que la démocratie était en jeu », a-t-il lancé, en référence à une expression plusieurs fois utilisée par les démocrates lors de leur convention. « Mais nous savons tous que l’économie est en jeu, la loi et l’ordre sont en jeu », a-t-il ajouté.
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