Pourquoi le Sporting de Charleroi est mieux armé qu’en 2017

Le Sporting de Charleroi est seul en tête de la Jupiler Pro League après quatre journées de championnat et un bilan parfait de quatre succès. Avec sept buts inscrits et un seul encaissé, à OHL, les Zèbres ont brillamment entamé la saison qui doit servir de confirmation à Karim Belhocine après la troisième place du dernier exercice. Il y a trois ans, le Sporting avait débuté aussi bien sa saison et avait même réussi à gagner sa cinquième rencontre. Sur base d’un comparatif entre les deux saisons, de quoi peut donc rêver le Sporting cette saison ? 1 Le parcours Après quatre matches, le Sporting de Charleroi présente un bilan parfait, à l’instar de ce qu’il avait réussi il y a trois ans alors que Felice Mazzù entamait sa cinquième saison au Mambourg. [scald=27694233:sdl_editor_representation] C’était pourtant loin d’être gagné pour les Sambriens cette saison puisqu’ils ont déjà affronté le FC Bruges et l’Antwerp. Il y a deux ans toutefois, Charleroi avait aussi rapidement joué face à deux ténors puisque les hommes de Felice Mazzù avaient battu le Sporting d’Anderlecht, récent champion de Belgique, lors de la troisième journée de championnat puis le Racing Genk, dans le Limbourg, une semaine plus tard. Tout comme il y a trois ans, c’est en facturant trois clean-sheets que Charleroi a atteint ce 12/12. La seule différence réside dans le fait qu’hormis des succès identiques (1-0, 0-1, 2-0), le RCSC avait battu Mouscron 2-5 tandis qu’il s’est imposé à OHL 1-3 cette année. [scald=27694234:sdl_editor_representation] [scald=27694235:sdl_editor_representation] Ces deux débuts d’exercices sont donc sensiblement les mêmes si ce n’est que lors de la saison 2017-2018, les Carolos n’étaient pas seuls en tête comme c’est le cas aujourd’hui puisqu’ils partageaient alors la première place avec le futur champion brugeois. 2 Le calendrier À l’époque, Charleroi ne s’était pas contenté de débuter la saison par un 12/12 puisqu’il avait ensuite battu Zulte Waregem, qui sera justement son prochain adversaire. Petite différence, ce sera en déplacement que les Zèbres tenteront de confirmer leur parcours sans-faute alors qu’ils avaient reçu la troupe flandrienne il y a trois ans, pour un succès 3-2, qui ne leur permettait toujours pas d’être seuls en tête au classement. Ironie de l’histoire, c’est finalement en perdant ses premiers points que le Sporting de Charleroi avait devancé l’ensemble de ses concurrents puisqu’en ramenant un point de Sclessin, le RCSC avait fait mieux que Bruges, battu à Mouscron. Les Carolos avaient enchaîné un septième match sans défaite (2-2 contre Waasland/Beveren) avant de mordre la poussière face au FC Bruges (1-2). La suite du calendrier semble un peu plus « facile » cette saison puisqu’après la trêve hivernale, Charleroi se déplacera à Zulte Waregem avant de recevoir le Beerschot puis de se déplacer à Mouscron, actuelle lanterne rouge au classement. Charleroi aura ensuite deux plus gros morceaux puisqu’il recevra le Standard avant d’aller à Genk, en octobre. 3 La dynamique Privé de fin de saison dernière, le Sporting de Charleroi a passé son été avec un double sentiment. D’une part, avec la fierté légitime d’avoir terminé la saison passée à une historique troisième place finale, bien qu’hivernale. D’autre part, sans savoir jusqu’où il aurait pu aller sans interruption brutale alors qu’il venait de donner la leçon au Standard (2-0) puis à Gand (1-4). C’est donc sur une note très positive, quoique frustrante, que Charleroi se présentait pour lancer sa saison à Bruges, qui venait de… priver les Zèbres des poules de l’Europa League en s’inclinant une semaine plus tôt contre l’Antwerp en finale de la Coupe de Belgique. S’ils regrettaient que le dernier championnat ne soit pas allé à son terme, les Zèbres abordaient cette Pro League avec des certitudes, même si la préparation n’a pas été parfaite. [scald=27694232:sdl_editor_representation] En 2017, Charleroi avait abordé la saison après une cinquième place en PO1 qui avait empêché les Carolos de disputer le barrage pour un ticket européen quelques semaines plus tôt. Cette relative déception ne les avait toutefois pas empêchés de lancer leur saison sur les chapeaux de roue. 4 Le noyau Le Sporting de Charleroi change très peu son effectif ces dernières saisons et c’est fort logiquement avec un noyau assez proche de celui de l’exercice 2017-2018 que le RCSC entame parfaitement sa saison actuelle. Certains cadres (Benavente, Martos ou Tainmont) ne sont plus là ou plus dans la peau d’un titulaire (Marinos), mais ils ont été remplacés par des joueurs qui ont rapidement pris leurs marques et se sont imposés comme des valeurs sûres de l’élite belge depuis plusieurs mois. C’est donc avec un groupe plus expérimenté, mais aussi plus fort aussi bien qualitativement que quantitativement que la phalange sambrienne aborde ce deuxième exercice sous les ordres de Karim Belhocine. De plus, alors que le mercato a été réalisé plus rapidement qu’habituellement et que Charleroi n’entend pas laisser partir un de ces cadres d’ici la fin du mercato estival, le club devrait continuer à monter en puissance tout en ayant davantage de possibilités tactiques et numériques dans son vestiaire. 5 Le jeu Cette montée en puissance sera aussi permise par le fait que les Carolos se sont améliorés dans le jeu. Si par le passé, les troupes de Mehdi Bayat n’ont pas toujours su imposer leurs vues quand elles devaient mener les débats et dicter le tempo, c’est désormais davantage le cas. Les Zèbres réussissent mieux à passer au-dessus d’un adversaire qui les attend que par le passé. Plus patients et plus justes à la construction, ils n’ont plus peur d’avoir la possession, même s’ils n’en font pas une obsession puisqu’ils restent redoutables sur des contres rapides, une grande force carolo ces dernières années. 6 Le contexte En trois ans, pas mal de choses ont changé en bord de Sambre. D’une part, le staff n’est plus le même, du moins dans sa grande majorité ; d’autre part, le contexte sanitaire actuel oblige les clubs à évoluer sans public. Et là où certains ont peiné à trouver les ressources nécessaires pour passer au-dessus de cet élément, les Zèbres ne semblent pas trop perturbés. Par ailleurs, le principal changement réside dans la formule du championnat. Plus encore qu’il y a trois ans, débuter le championnat sur les chapeaux de roue est important puisqu’avec le changement de format, ce ne sont plus les six, mais les quatre premières équipes du classement de la phase classique qui se disputeront le titre de champion et les principaux tickets européens. En prenant déjà une avance importante sur certains concurrents, le matricule 22 se positionne en ordre utilise pour ce Top 4. On sait que le club carolo rêve de faire au moins aussi bien que sa troisième place de la saison passée et il est bien parti pour se mettre dans les bonnes conditions pour y arriver. On se rappelle qu’après son début de saison canon il y a trois ans, Charleroi avait un peu plafonné avant de s’écrouler en Playoffs 1 pour finalement louper l’Europe. Cette fois, le Sporting a tout mis en œuvre pour ne plus connaître pareille mésaventure en apparaissant plus solide qu’à l’époque.

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