Garde d’enfants: quelle alternative à la crèche et à quel prix?

Pas de doute, chez nous, la crèche reste le lieu de prédilection choisi par les parents pour prendre en charge leurs bambins durant la journée. Mais, autre réalité, les places sont rares et le casse-tête est parfois ardu pour en trouver une. Pour ceux qui n’en ont pas et n’ont pas non plus la chance d’avoir un grand-parent ou un proche à qui confier les plus petits, des solutions existent. 1 Les accueillantes La première d’entre elles : les accueillantes ou gardiennes. Celles-ci reçoivent chez elles – ou dans un lieu extérieur adapté – plusieurs enfants en même temps, en général quatre maximum. Elles représentent 30 % des places agréées par l’Office de la naissance et de l’enfance (ONE) en Fédération Wallonie-Bruxelles (70 % sont des places dans les structures collectives de type crèches). « On les trouve surtout en zone rurale, alors que le collectif est surtout dans les grandes villes. Il y a très peu de places d’accueil familial à Bruxelles par exemple », souligne Bernard Geerts, conseiller à l’ONE. Leur gros avantage, c’est que leur statut est reconnu et encadré par l’ONE. Elles doivent avoir reçu une formation et la qualité et la sécurité de l’accueil est contrôlé. Trois catégories parmi ces professionnelles : les conventionnées, les salariées et les indépendantes. Les deux premières reçoivent des subsides de l’ONE, avec l’impact positif sur votre portefeuille qui va avec. Leur tarif varie en fonction des revenus du ménage. D’après les barèmes 2020, il faut compter entre 2,58 euros et 36,49 euros la journée. « En moyenne, le tarif moyen payé est de 16,07 euros la journée par enfant (chiffres 2018, NDLR) », précise Bernard Geerts. A noter que des réductions sont prévues selon le nombre d’enfants. Les accueillantes indépendantes, elles, fixent librement leur tarif, plus élevé donc. Pour trouver une accueillante, on peut passer par le service en ligne « Premiers pas » de l’ONE ou par un autre site en ligne. Enfin, quelle que soit la professionnelle, vous bénéficiez d’une réduction d’impôts pour « frais de garde ». [scald=27698659:sdl_editor_representation] 2 La nounou à domicile Cela n’est pas le cas si vous faites appel à une « nounou », « nourrice » ou « nany » qui garde le tout-petit ou la fratrie chez vous. « C’est un peu comme une baby-sitter, mais la différence est dans le format : elle va rester plus longtemps », explique Alexis Deneux, du site Topnany.be. En Belgique, il n’existe pas de statut légal pour cette nounou, qui n’a pas non plus forcément de formation spéciale. Si celle-ci vient plus de huit heures par semaine, elle doit être déclarée à l’ONSS. Le système devient alors contraignant : il faut payer un précompte professionnel, songer au pécule de vacances, aux jours de congé légaux, à l’assurance, etc. En général, la formule est très coûteuse et réservée aux ménages aisés. Dans les faits, le paiement « au noir » est répandu, avec les risques qu’il comporte. Sites et applications proposant des petites annonces de nounous (notées souvent) pullulent sur le Net. Les tarifs s’élèvent autour de dix euros de l’heure, il faut souvent rajouter les frais de déplacement. « Le gouvernement wallon avait émis l’idée de les payer via titre-service pour essayer de donner un statut à ces gardiennes. Mais pour nous, ce n’est vraiment pas la manière la plus adéquate de répondre aux problèmes de la garde d’enfants », réagit Damien Hachez, chargé d’études à la Ligue des familles. 3 La jeune fille au pair C’est une solution un peu particulière, car il faut accepter qu’une nouvelle personne intègre votre foyer, souvent pour plusieurs mois. Mais elle a des avantages. Le deal : la ou le jeune au pair doit être là d’abord pour perfectionner ses connaissances du pays et de la langue. En échange, il ou elle peut s’occuper des enfants et éventuellement effectuer des petites tâches domestiques. « Mais ça ne doit pas être le but principal du séjour », précise le secrétariat social Groupe S. Ses tâches sont par ailleurs limitées à quatre heures par jour et vingt heures par semaine. Concernant la rémunération, la famille doit fournir le gîte et le couvert, ainsi que 450 euros, minimum, d’argent de poche par mois. Attention, si le ou la jeune vient d’un pays hors UE, il y a quelques formalités administratives à remplir en plus.

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