Carte blanche: «La science malade du coronavirus et de ses experts»
La caractéristique principale de la science est l’utilisation d’une méthode rationnelle sans cesse remise en doute au sein d’une communauté de scientifiques. Certains « experts » semblent l’oublier. Au risque de l’affaiblir.

Les scientifiques se réfèrent à la méthode cartésienne : le phénomène à observer doit d’abord faire l’objet d’une mise en doute profonde (c’est-à-dire que la façon dont il est expliqué est réexaminée), ensuite il est analysé et décomposé en éléments plus petits et plus directement étudiables. Chacun de ces petits éléments est lui-même étudié jusqu’à pouvoir être résumé à des « blocs » qui relèvent de l’évidence. Ensuite chacun de ces « blocs », si possibles mathématiques, sont réassemblés. Ainsi étudié jusqu’à sa structure élémentaire, le phénomène est scientifiquement connu (au moins provisoirement) et peut, éventuellement, profiter d’un modèle prédictif.
La plupart des scientifiques s’inscrivent dans cette démarche dont nous ne discuterons pas ici de la pertinence. Mais des déclarations de scientifiques dans la presse autour de la crise du coronavirus s’en écartent dangereusement.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir7 Commentaires
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Posté par Oscar Pascal , samedi 26 septembre 2020, 13:09
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Posté par Coulon Michel, mercredi 9 septembre 2020, 16:25
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Posté par Ask Just, mardi 8 septembre 2020, 21:39
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Posté par Baeyens Remi, mardi 8 septembre 2020, 18:01
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Posté par Naeije Robert, mardi 8 septembre 2020, 17:38
Plus de commentairesCette carte blanche ne désapprouve pas la science, que du contraire. Ce que cette carte blanche exprime, c'est que les décisions étaient prises sur base d'un "quarteron" d'experts de l'apocalypse, des médias et de twitter. Ces experts étaient automatiquement relayés par les médias car le sensationnalisme morbide fait vendre. De nombreuses réflexions disent, ce sont des experts, oui sauf que de nombreux autres experts, y compris chez les infectiologues et virologues n'approuvaient pas leurs positions. Ces mêmes experts se décident seulement maintenant à parler car elles, ils, constatent les dégâts parmi la population. Les dirigeants ayant d'abord suivi quelques experts dont les propos utilisaient la peur qui génère la panique, les médecins en connaissent les conséquences. De plus, avec les mesures prises, parmi les plus dures, les dirigeants ont constatés les résultats d'un confinement à l'aveugle et de toutes les autres mesures, les résultats un "désastre" (s'inspirer de Taiwan 1 gouvernement, 25 millions d'habitants - 7 décès et une économie à plein régime aurait été utile - eux non pas confiné à l'aveugle). Il y a en médecine un cours d'éthique médical qui normalement préconise que les premiers des soins consistent à calmer, rassurer, donner de l'espoir. C'est tout le contraire qui a été fait. C'est ainsi qu'à force de terrifier les gens, surtout qu'après avoir subis des mesures drastiques, la majorité de la population, en connaissant les résultats, ne croient plus en rien et que toutes les mesures coercitives ne modifient pas fondamentalement les choses (il faudrait chiffrer toutes les personnes qui sont mortes de désespoirs). Il semble, le temps étant venu, de très nombreux experts osent maintenant parler et commencent doucement à être relayé même si ces experts ne sont pas dans le sensationnalisme morbide. Faire appel, comme cela commence à être la stratégie, à la responsabilisation et non plus à l'infantilisation permettra peut-être de redonner la confiance et l'adhésion à la population.
Il y a aussi le principe de précaution dont certains politiciens ont abusé comme imposer le masque quand on fait du jogging dans un bois et la bulle de 5 inapplicable et inappliquée sauf dans son esprit: limiter les contacts autant que possible. Il y a aussi les compromis comme la distanciation: 1m en france; 1.5m en belgique; 2 m au portugal mais il faut bien fixer des limites
Un joli salmigondis dont on retient une perle appliquée à la présente crise: "il n’existe pas d’expertise du néant ". C'est extrêmement réducteur, comme si l'épidémiologie, la virologie, l'immunologie ne pouvaient se reposer sur l'expérience passée pour émettre des prédictions sur des évènements certes nouveaux mais présentant des similitudes avec d'autres plus anciens. Oui, il existe une part d'incertitude, oui, il faut permettre la critique (argumentée et reposant sur des faisceaux d'évidence). Mais on a l'impression ici d'une argutie pompeuse dénuée de fondement. Ainsi, le phénomène n'est certainement pas "radicalement nouveau" (ce n'est ni la première ni la dernière pandémie, et la famille du virus est bien connue). Attention, Monsieur Heynen, à ne pas jeter le discrédit sur la démarche scientifique en partant soi-même de postulats comment dire... peu scientifiques
Les scientifiques ont appliqué leur savoir et méthodes pour approcher un nouveau virus qui était inconnu. Le problème est cette fois-ci l'importance et la gravité pour la santé des citoyens et est devenu politique. Le problème vient de là. Je pense que ce philosophe (?) pense dans le vide.
"Et surtout comment éviter la contagion du discrédit vers les autres sciences ? Par exemple celles qui évoquent le changement climatique…" Simple: appliquez-y la même rigueur que vous défendez si bien dans votre excellente carte blanche.