«Je n’ai pas menti»: Trump se débat face à la presse avant la publication d’un livre explosif
Au lendemain de la publication d’extraits de « Rage », qui doit sortir mardi, le président américain s’en est aussi pris à son auteur, rendu célèbre pour avoir révélé, avec Carl Bernstein, le scandale du Watergate dans les années 1970.

Donald Trump a tenté vendredi, avec difficulté, de clore la polémique née de la série d’entretiens accordés au journaliste Bob Woodward, auteur d’un nouveau livre explosif le visant.
« Pourquoi avez-vous menti aux Américains ? » : la première question adressée au président américain sur les raisons pour lesquelles il a, de son propre aveu, minimisé la menace du Covid-19, a donné le ton.
« Je n’ai pas menti ! (…) La façon dont vous avez posé cette question est une honte », a répondu le dirigeant de la première puissance mondiale, à moins de 60 jours d’une élection où il briguera un second mandat de quatre ans face au démocrate Joe Biden.
« Je fais preuve de force en tant que dirigeant », a-t-il poursuivi, très remonté. « Il n’y a pas de mensonge (…) Je ne veux pas sauter dans tous les sens et commencer à crier : mort ! morts ! ».
L’épidémie de coronavirus a fait, à ce jour, plus de 190.000 morts aux Etats-Unis.
Il attaque Bob Woodward
Au lendemain de la publication d’extraits de « Rage », qui doit sortir mardi, le président américain s’en est aussi pris à son auteur, rendu célèbre pour avoir révélé, avec Carl Bernstein, le scandale du Watergate dans les années 1970.
« Bob Woodward avait mes déclarations depuis plusieurs mois », a-t-il souligné dans un tweet, reprenant à son compte les critiques qui visent le célèbre journaliste, figure de Washington.
« S’il pensait qu’elles étaient graves ou dangereuses, pourquoi ne les a-t-il pas publiées immédiatement afin d’essayer de sauver des vies ? », a-t-il poursuivi.
« J’ai voulu toujours minimiser (le danger) », déclarait le président dans un échange avec Bob Woodward le 19 mars. Or, plusieurs semaines plus tôt, le 7 février, il expliquait au même journaliste combien le Covid-19 était « un truc mortel ».
Naïveté ? Déconnexion de la réalité ? Le président américain a accordé, entre décembre 2019 et juillet 2020, 18 interviews au célèbre journaliste. Par téléphone, ou en face-à-face dans le Bureau ovale ou dans son club de Mar-a-Lago en Floride.
Le milliardaire républicain ne pouvait pourtant pas espérer un éclairage positif sur son mandat de la part de l’auteur de « Peur, Trump à la Maison Blanche », livre publié il y a deux ans dressant le portrait d’un président inculte, colérique et paranoïaque.
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir3 Commentaires
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Posté par Christian Radoux, vendredi 11 septembre 2020, 11:50
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Posté par G Jean Luc, vendredi 11 septembre 2020, 8:16
Plus de commentairesDans la novlangue des séides du cynique et imbécile mafieux, cela s'appelle une "vérité alternative".
Trump ne ment pas, il détourne la vérité. A mon avis, il manque quelque chose d'important sous la toiture blonde, il vit dans son conte (pas de fées)