Négociations fédérales: le gouvernement Wilmès est prolongé jusqu'au 1er octobre après un vote à la Chambre
La Chambre des représentants s’est réunie en séance plénière ce jeudi. Au programme : gestion de la crise sanitaire, accueil de réfugiés du camp de Moria et la promesse de Sophie Wilmès de redemander la confiance.

Il s’agit d’une rentrée parlementaire pour le moins houleuse, ce jeudi 17 septembre. La Première ministre, Sophie Wilmès (MR), devait normalement demander la confiance de l’hémicycle, mais a finalement annoncé qu’elle demanderait une prolongation jusqu’au 1er octobre.
La décision fait suite au retard des négociations en vue de former un gouvernement Vivaldi (socialistes, libéraux, écologistes ainsi que le CD&V). Notamment parce qu’Egbert Lachaert (Open VLD), l’un des deux préformateurs (avec Conner Rousseau, SP.A), avait été testé positif, ce qui a obligé tout le monde, un temps, à opérer par vidéoconférence.
La séance de rentrée de la Chambre a commencé dans une ambiance orageuse jeudi. La N-VA a voulu entendre une déclaration du gouvernement assortie d’une demande de confiance, comme la Première ministre Sophie Wilmès s’y était engagée à la mi-mars, lorsqu’elle a reçu la confiance du parlement. Le président, Patrick Dewael (Open VLD), n’a pas accédé à la demande, la question devant être abordée lors des interpellations plus tard dans l’après-midi.
Le ton est monté lorsque le président a voulu passer aux prestations de serment de nouveaux députés et aux questions d’actualité. La N-VA ne l’entendait pas de cette oreille et son chef de groupe, Peter De Roover, a réclamé en vain une interruption de séance. Pendant que les nationalistes s’époumonaient, M. Dewael a poursuivi sans faiblir l’ordre du jour.
La première question, posée par M. De Roover et Peter Mertens (PTB), portait sur la politique du gouvernement en ce début de session parlementaire. Mme Wilmès a rappelé que la confiance reçue du parlement portait sur la gestion de la crise du coronavirus, les autres politiques étant menées sous le contrôle du parlement comme s’il s’agissait d’affaires courantes.
En fin de séance, la Chambre a voté :une majorité soutient la présentation d’une déclaration gouvernementale le 1er octobre à la Chambre par 79 voix pour, 46 contre et 4 abstentions.
« Travailler dans le même périmètre »
« Nous continuerons à travailler dans le même périmètre. C’est une question de respect du parlement, de tout le parlement », a souligné la Première ministre.
Deux nouvelles députées devaient prêter serment. Seule l’élue SP.A, Vicky Reynaert, s’est exécutée, l’élue N-VA, Sigrid Goethals, n’a pas bougé à l’appel de son nom. Sa prestation a eu lieu quelques minutes après l’incident.
Un Conseil national de sécurité le 23 septembre
Le gouvernement veut passer maintenant à une phase de « gestion des risques » et non plus à des réponses au coup par coup, a fait remarquer Mme Wilmès : « La difficulté sera de trouver ce juste équilibre entre simplifier les règles, les assouplir pour certaines, voire en mettre de côté pour d’autres, organiser peut-être des activités qui ne sont pas autorisées aujourd’hui, et tenir compte du sérieux de l’évolution du virus. Ça ne va pas être simple ».
L’une des clés demeure le respect des « gestes de base » par la population. « Nous voulons tous retrouver une forme de normalité. Cette soif de liberté est encore plus présente chez les jeunes mais il faut être réaliste : le virus est toujours aussi dangereux et devrons continuer à faire des efforts (…) Nous connaissons les gestes de base qui demeurent notre meilleure protection », a encore dit la Première ministre.
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir10 Commentaires
Amusant: on trouve cette article sous la rubrique "Culture > Scène". La politique est un théâtre. Et tout mon respect pour l'actrice principale.
Sans parole et sans vergogne : une vraie politicienne. Oui, les femmes sont les égales de hommes, en voilà une preuve de plus !
Si l'accord du projet Avanti / Vivaldi n'aboutit pas le 1er octobre, on recommence le même cirque indéfiniment ? À force de demander des rallonges, il faudra bien se rendre à l'évidence : on se rapproche de la case "élections" ...
Le problème est que ce vote de confiance ne se fera pas dans l'intérêt de la Belgique et de ses citoyens mais bien selon l'intérêt que les partis pourront en retirer. La particratie est à son comble.
J'ai créé un nouveau mot pour décrire cette situation : "particrature", sur la même base d'un autre néologisme : "démocrature".