Marius Gilbert quitte le Celeval
L’épidémiologiste regrette par ailleurs «ce climat délétère» qui s’est installé ces dernières semaines à l’égard des experts.

L’épidémiologiste Marius Gilbert a pris la décision de quitter la Cellule d’évaluation fédérale (Celeval) qui rend des avis aux autorités dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus, annonce Paris Match Belgique mercredi. «Mon investissement dans le Celeval est devenu incompatible avec mon travail académique», précise l’expert.
«Mon métier premier, ma vocation, c’est la recherche. A l’université, je dirige une équipe et, par la force des évènements, cela faisait des mois que je ne le faisais plus bien. J’ai des doctorants à encadrer, des cours à donner. C’est une responsabilité que je dois assumer pleinement», déclare celui qui a également été membre du Groupe d’Experts pour l’Exit Strategy (GEES).
«Une telle mission nécessite un temps plein. Jusque-là, j’ai pu composer mais j’ai atteint une limite (...) Je ne veux pas prendre le risque de dysfonctionner, ou de tout faire mal, parce que j’en ferais trop», ajoute Marius Gilbert, qui évoque une «charge mentale permanente».
L’épidémiologiste regrette par ailleurs «ce climat délétère» qui s’est installé ces dernières semaines à l’égard des experts. «Une partie de la population considère désormais que les experts sont le problème, plutôt que l’épidémie. Ou encore que les experts auraient un pouvoir qu’ils veulent garder. Tout cela devient vraiment très lourd...».
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir16 Commentaires
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Posté par Casier Etienne, mercredi 23 septembre 2020, 19:57
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Posté par Desmet Marc, mercredi 23 septembre 2020, 18:58
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Posté par Albin S. Carré, mercredi 23 septembre 2020, 18:57
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Posté par MAESEN Jean-Luc, mercredi 23 septembre 2020, 22:15
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Posté par Smyers Jean-pierre, mercredi 23 septembre 2020, 18:53
Plus de commentairesLes experts ont été d'une aide précieuse durant la gestion de la crise. C'est la moindre des choses que ces personnes privilégiées et douées se mettent au service de la société qui a payé leur éducation et leurs étude. Ils ont été utiles tout comme le corps médical, les policiers, les commerçants, les éboueurs etc. Merci à vous tous ! Il faut maintenant gérer les risques. Les chiffres sont publiés tous les jours. Un baromètre sera bientôt disponible. Nos ministres, gouverneurs et bourgmestres ont tous les éléments pour prendre des décisions (à moins qu'ils aient le QI et le QE d'une moule). Et puis ils faut encore espérer qu'il y ait des fonctionnaires compétents. Fini pour nos ministres de dire "les experts ont dit". Il est temps qu'ils disent "nous ministres avons décidé". Dans ce contexte l'apport permanent d'experts extérieurs est-il encore nécessaire ? Quant aux ministres ce serait bien qu'ils descendent sur le terrain. Churchill prenait le métro et discutait avec les passagers. Et donc madame De Block devrait se rendre dans une maison médicale à Charleroi, madame Morreale dans une maison de repos et ainsi de suite (il faudrait peut-être prévoir une protection policière ;-))). Au lieu de cela ils restent cloitrés chez eux à compter leur followers sur Facebook. Ils doivent quitter internet pour vivre dans le vrai monde. Sinon
Merci pour votre travail Mr Gilbert. Vous avez bien raison de laisser tomber!. Toute une partie de la Belgique préfère l'avis donné dans le bar du coin par le premier guignol, ou les débats stériles de "c'est vous qui le dite" où on met les gens qui n'y connaissent RIEN sur RIEN dans des face à face à se dégommer pour faire de l'audience... pas chère!!! Les belges ne méritent plus votre expertise. Bonne continuation.
Il n'est pas nécessaire d'être épidémiologiste ou virologue pour savoir que le seul moyen d'éviter toute contamination avec ce genre de virus est de rester cloîtré et ne rencontrer personne. Que ceux qui le souhaitent le fassent, c'est leur liberté. G. W. F. Hegel disait: "C'est seulement par le risque de sa vie que l'on conserve sa liberté". A méditer...
La liberté... de se retrouver ou d'envoyer d'autres... en soins intensifs. A méditer en effet.
M. Gilbert mérite le respect. C'est un homme de bien.