Standard: Zinho Vanheusden est monté d’un cran

Si Philippe Montanier a décidé de faire confiance, dimanche contre Courtrai, à Damjan Pavlovic pour pallier la suspension de Nicolas Gavory, c’est parce que le jeune Belge d’origine serbe méritait sa première titularisation, sur base du travail fourni à l’entraînement. Mais c’est aussi parce que l’entraîneur français a rapidement renoncé à repositionner Zinho Vanheusden au poste d’arrière-droit, qu’il avait pourtant découvert lors de la campagne de préparation. C’est que depuis son retour aux affaires, le 30 août au Beerschot, après avoir purgé trois semaines de suspension, Vanheusden s’est imposé comme le patron incontesté de la défense liégeoise. Et, du haut de ses 21 ans, le patron tout court. [scald=27723441:sdl_editor_representation] « C’est une grosse fierté d’être le capitaine du Standard et c’en est une aussi d’avoir été choisi par le coach, même s’il y a plusieurs leaders dans l’équipe », explique le défenseur limbourgeois. « Cela étant, mon rôle dans le vestiaire n’a pas vraiment changé. J’essaie toujours de donner l’exemple, de donner le maximum de moi-même et d’aider les autres pendant le match, quand c’est plus difficile… » « Un cadre de l’équipe » Philippe Montanier n’a pas hésité bien longtemps à confier à son jeune défenseur central le brassard de capitaine, ne lui accordant toutefois ce privilège qu’après avoir eu l’assurance que l’intéressé resterait bel et bien en bord de Meuse. « J’avais eu l’occasion de visionner des matches de Zinho avant mon arrivée à Liège », indique le technicien français. « C’est un cadre de l’équipe. Pour lui, la préparation a été importante. Il a bien travaillé et on a réussi à efficacement combler ses trois semaines de suspension en lui faisant disputer des matches contre l’équipe réserve et en le faisant jouer sur le côté, pour améliorer l’aspect athlétique. Ici, il est monté d’un cran. Vous avez actuellement, en Belgique, une brillante équipe nationale mais votre avenir sera aussi brillant avec des joueurs comme lui… » Zinho Vanheusden rosit sous le compliment. Qui lui va droit au cœur, tant l’intéressé reconnaît qu’il a vécu, la saison dernière, une saison parfois compliquée. « Être performant à chaque match, c’était bien plus difficile la saison dernière », reconnaît-il. « Parce qu’on jouait un match tous les trois jours avec le championnat, la Coupe de Belgique et l’Europe, que je n’avais pas participé à la campagne de préparation et que les blessures de Bokadi et Noë Dussenne n’ont rien arrangé. Mais j’ai beaucoup appris… » « Je sens que je progresse » Après avoir soigné une deuxième blessure importante au genou gauche, Zinho Vanheusden était revenu dans le grand bain à la mi-septembre 2019, au moment où le rythme des matches avait commencé à s’accélérer, avec l’entrée du Standard dans la phase de poules de l’Europa League, l’obligeant à disputer 20 matches officiels en trois mois. Ses prestations en avaient pâti. « Mon retour n’a pas été facile. Je l’admets, j’ai alterné les bons et les moins bons matches. Jusqu’à la période de confinement, dont j’ai profité pour beaucoup travailler et pour me débarrasser définitivement de mes douleurs au genou. Cela m’a fait du bien… » Car aujourd’hui, Zinho Vanheusden est un homme neuf. Très affûté, il a appris à devenir plus calme, plus serein. Plus constant aussi, à l’image de ce qu’il a montré lors des quatre derniers matches qu’il vient de disputer. Bon dans les duels, il l’a aussi été dans les anticipations, les relances et les sorties de balle au pied. « Le fait de pouvoir participer à toute la préparation, ce qui m’avait été refusé les deux saisons auparavant pour cause de blessure, a changé la donne », dit-il. « Je sens que je progresse ». Sur tous les plans, y compris offensivement. « C’est la philosophie du coach qui aime qu’un joueur libre puisse amener le surnombre devant. Le plus important pour moi, c’est bien sûr de défendre mais si je peux participer au jeu offensif, c’est avec le plus grand plaisir… » Ce sera encore le cas ce jeudi soir face à une équipe de Vojvodina qu’il faudra dompter pour gagner le droit de disputer face à l’équipe hongroise de Fehervar ou française du Stade de Reims le match de barrage. « Cela va être une rencontre très compliquée », conclut Vanheusden. « On a visionné des images de cette équipe serbe qui s’appuie sur de grands gabarits et dont il faudra donc se méfier sur phases arrêtées. Mais on ne se focalise pas là-dessus. On ne regarde que nous. Le plus important sera de jouer notre jeu… »

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