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La saison 2020-2021 aux Tanneurs: les reprises étoilées à ne pas manquer

Nos critiques dans leur intégralité.

Critique - Temps de lecture: 3 min

Très attendu : « Les filles du Hainaut »

Au café, quatre chroniqueuses radio épluchent les journaux et nous racontent ces histoires qui parfois nous horrifient, souvent nous troublent, ces histoires terribles, rocambolesques, banales ou extraordinaires : les faits divers. En live et sans filet, elles racontent ces épisodes avec grâce, bassesse, humanité, esprit de déduction et de corps. En forme de bistrot radiophonique, la pièce va à la rencontre de l’instant, gratte nos obsessions, nos solitudes, nos vies et nos villes désolées.

Toute la saison.

Nos critiques des reprises

Dimanche

Du 1er au 18 décembre

Julie Tenret, Sicaire Durieux et Sandrine Heyraud prouvent qu’on peut carburer au dérèglement climatique tout en prospérant à l’énergie renouvelable, créer un spectacle sur les catastrophes naturelles à venir et propulser un imaginaire plus ébouriffant que les pales d’une éolienne. Entre marionnettes, théâtre d’objet et prouesses physiques, la pièce vous embarque du Pôle Nord aux jungles tropicales, sans paroles mais avec mille trouvailles visuelles à la seconde.

À lire aussi Dimanche : notre critique 4 étoiles

Long live the life that burns the chest

Du 27 au 29 janvier 2021

Seul sur la scène, le jeune comédien estonien Jarmo Reha porte avec une douce incandescence les questions et tourments de sa génération. Avec le metteur en scène belge Armel Roussel, ils ont trimballé leurs incertitudes en Inde, au Japon et au Sénégal, à la rencontre de jeunes acteurs pour interroger avec eux les tabous, les codes, les diktats, les zones d’ombre ou de liberté qui régissent la place du corps et du sexe dans leur culture.

À lire aussi Long live... : notre critique 3 étoiles

Frankenstein

Du 2 au 7 mars

La Cie Karyatides s’éloigne radicalement du stéréotype du film d’horreur pour façonner le portrait de Frankenstein en une pièce subtile, sur le fil de l’émotion plutôt que du spectaculaire. D’un côté, un homme, Victor Frankenstein, obsédé par l’idée de conjurer la mort en redonnant vie à des bouts de cadavres. De l’autre, des artistes qui font renaître toutes sortes d’objets, échoués dans les brocantes ou abandonnés dans les greniers, pour les ranimer sur scène avec ce pouvoir de démiurge que possède tout metteur en scène. Les deux étaient voués à se rencontrer.

À lire aussi Frankenstein : notre critique 3 étoiles

Patricia

Du 30 mars au 2 avril et du 20 au 24 avril

Frédéric Dussenne adapte le roman de Geneviève Damas à la scène. Une Centrafricaine de 12 ans, rescapée d’un naufrage, et une quadragénaire parisienne vont apprendre à s’apprivoiser. Grâce à un duo de comédiennes captivantes, la pièce ausculte par le biais de l’intime, de l’humain, ce qu’est l’hospitalité, dans ce qu’elle a de beau mais aussi de déchirant, et redonne tout son sens au mot «  asile ».

À lire aussi Patricia : notre critique 3 étoiles

WEG

Les 4 et 5 juin

Ils sont neuf, garçons et filles, présents sur le même plateau. Des visages et des corps, des costumes qui dévoilent les musculatures, oscillent entre tutu de ballerine, influences de la peinture classique ou du cirque, et tenues disco… Le mariage parfait de la liberté et de la maîtrise absolue, avec un humour qui n’abandonne jamais la grâce et l’élégance, même dans les moments les plus proches de la transe. Une sorte de rêve éveillé où chaque spectateur se sent complice du bal foutraque, fragile et fascinant dont jaillissent constamment le plaisir et la beauté.

À lire aussi WEG : notre critique 4 étoiles

How to proceed * * *

Les 7 et 8 juin

Créée pour les vingt ans de sa compagnie Zoo, cette pièce permet à Thomas Hauert de rassembler les danseurs avec lesquels il travaille régulièrement et de leur rendre hommage. Mais ici, rien ne se passe de manière conventionnelle. Dans un décor hallucinant composé de multiples créations textiles du duo Anne Masson-Eric Chevalier, les danseurs se lancent dans une poursuite infernale aussi irracontable qu’inépuisable, sans qu’on sache jamais si tout cela se crée à l’instant sous nos yeux ou fait l’objet d’une mise en scène parfaitement maîtrisée. Du grand art.

 

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