Festival d’Avignon: « Tous philosophes ! Mettons nous en mouvement, pensons un monde meilleur »

Le public s’est rué chaque midi à Avignon pour débattre de la société idéale. Tous philosophes : c’est le conseil donné par Platon et pratiqué par Grégoire Ingold, dans les villes et les écoles. Entretien.

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Le metteur en scène Grégoire Ingold propose sur base des dialogues de Platon, le jeu de « pro et contra » dans les écoles : « Cela transforme les jeunes qui gèrent le conflit, qui est moteur, dans l’écoute. »

Editorialiste en chef

Par Béatrice Delvaux et À Avignon, notre envoyée spéciale BÉATRICE DELVAUX

Publié le 25/07/2015 à 14:52 Temps de lecture: 10 min

Grégoire Ingold, vous proposez durant le festival d’Avignon, tous les midis, sous le platane, une assemblée publique avec un dialogue de Platon, revisité par le philosophe français Alain Badiou. Et le monde se presse, on s’arrache les bancs du jardin Ceccano . En quoi consiste votre projet ?

A l’origine c’est la réécriture par Alain Badiou de la « République de Platon ». Il ne s’agit pas d’un projet de traduction de l’oeuvre de Platon, qui n’a pas besoin d’être traduit. Mais Alain Badiou se saisit de cette oeuvre majeure dans laquelle Platon élabore un projet politique réel – qu’il a tenté de mettre en œuvre à Syracuse -, mais pour l’écrire à sa manière, dans l’actualité d’aujourd’hui, comme un manifeste d’une société idéale à construire, qui est clairement nommée comme un projet communiste. C’est un programme philosophique et politique.