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«Tableau Delvaux»: l’enfer, c’est les autres

Le quotidien flamand « De Standaard » demande à Béatrice Delvaux de livrer chaque mois un essai qui paraît dans son édition du week-end. « Tableau Delvaux » est sa version francophone. Cette semaine : peut-on retrouver le goût de l’autre ?

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Temps de lecture: 6 min

Tes grands-parents, rarement tu visiteras.

Tes parents, quasi plus tu n’embrasseras.

Ton travail, de chez toi tu le feras.

Tes voisins, de très loin tu les verras.

Tes amis, à quatre tu les limiteras.

Tes professeurs, sur écran tu les écouteras.

Les inconnus, masqués tu les rencontreras.

Et donc des autres, tu te protégeras.

C’est donc cela le monde dans lequel on vit aujourd’hui ? Un monde où comme l’a recommandé le président français Emmanuel Macron, on doit « se protéger des autres » ? Un monde où « l’enfer, c’est les autres » ?

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4 Commentaires

  • Posté par Marlier Jacques, samedi 17 octobre 2020, 22:55

    a communication et l'interprétation des chiffres relatifs au Covid laissent souvent à désirer, et je persiste à croire que certains politiques et experts, AINSI QUE les médias, traitent souvent assez mal leurs communications à la population. Actuellement, la grosse majorité des infections touche des jeunes... et ça, ce n'est en quelque sorte pas très grave. Il y a bien quelques cas catastrophiques, mais ils sont très peu nombreux, et en quelque sorte... tant pis! Ce sont sans doute des personnes qui sont tellement à risque qu'il n'y a pratiquement pas moyen de les préserver sans les enfermer à double tour. Du reste, dans le même ordre d'idées, y a-t-il cinquante personnes en Belgique à soutenir qu'il faut totalement supprimer la voiture au vu du risque énorme! de blessures et de morts qu'elle entraîne? Non! Les jeunes sont, très majoritairement, largement moins atteints, et, une fois guéris, ils peuvent même jouer un rôle (assez relatif, toutefois) de "barrière " à l'expansion du virus autour d'eux. Quand ils doivent être hospitalisés, voire placés en réanimation, ils le sont très généralement beaucoup moins longtemps. Enfin, les traitements ont également beaucoup évolué, et la mortalité, ainsi que les séquelles, ont chuté spectaculairement. On a donc pu pendant un bon moment ne pas trop s'inquiéter de la forte augmentation du nombre total d'infections. En revanche, on sait que l'infection des jeunes peut passer aux personnes dites "à risque", du fait de leur âge ou de la présence simultanée d'autres pathologies. Si il y a relativement peu de jeunes infectés, il y aura également peu d'infections parmi ces personnes à risque... et, là aussi, il ne me paraît pas vraiment immoral de se rappeler qu'on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs, et que donc on ne peut pas mettre tout le pays en quarantaine jusqu'à l'arrivée d'un vaccin efficace pour protéger quelques personnes malades ou vieilles (moi y compris, avec mes 78 ans!). Actuellement, on a un nombre énorme d'infections (plus élevé qu'en mars). Il est, certes, largement constitué de personnes plutôt jeunes, mais ces jeunes sont désormais tellement nombreux que *eux-mêmes* commencent à "encombrer" les hôpitaux. Par ailleurs, comme les hospitalisations actuelles concernent un nombre grandissant de personnes à risque, qui nécessitent en outre des traitement plus longs et plus lourds, l'encombrement des hôpitaux s'accélère lui aussi de façon exponentielle(*). Dès lors, ben oui!, il y a un moment où il faut bien essayer de couper plus ou moins bien le robinet des admissions, en limitant très fortement le risque d'infection par le biais d'une réduction spectaculaire du nombre de contacts quotidiens au sein de la population. Comme beaucoup de gens sont mal informés et/ou indisciplinés, on ne peut plus se contenter de leur rappeler les gestes barrières (pourtant super-utiles!) et d'essayer de les convaincre de les appliquer à nouveau de façon stricte... et on est donc bien obligé de passer à la vitesse supérieure en imposant des mesures extrêmement désagréables... et très dangereuses pour l'économie! On aurait pu sans doute reporter ces mesures ou peut-être les appliquer beaucoup moins sévèrement ou même, qui sait?, les éviter, au moyen d'une meilleure information, non seulement par les politiques et les experts, mais EGALEMENT (et j'ai envie de dire "surtout") par les médias. J'estime que ces derniers ne jouent pas un de leurs rôles essentiels: expliquer clairement l'information (sans utiliser de termes obscurs de type "task force", cluster", "take away"); ne pas jouer sur la peur; ne pas dresser l'un contre l'autre les politiques et/ou les experts de tous bords; et renoncer à cette manie ridicule des micro-trottoirs qui n'engendrent le plus souvent que désinformation et sourde angoisse. Ce n'est pas la peur qu'il faut craindre, mais l'angoisse et la panique. La peur nous permet d'apprendre; l'angoisse et la panique nous désorganisent. Dr J. Marlier (*) Je rappelle que "exponentielle" signifie bien plus que "très très rapide". Il *faut* prendre le temps de faire réaliser au public qu'un chiffre d'infections de, mettons 15.000 cas, devient en cas de "doublement du nombre de cas toutes les semaines": 30.000 au bout de 2 semaines, 60.000 après 3 semaines, 120.000 après 4 semaines, 240.000 après 5 semaines et donc un demi-million au bout de 6 semaines! (Ce n'est pas seulement "très très rapide": c'est dément!)

  • Posté par BINAME Robert, samedi 17 octobre 2020, 17:24

    Effectivement ce n'est pas une période très festive pour les jeunes de 20-30 ans. Mais arrêtons de les plaindre car c'est encore plus pénible pour les indépendants qui sont souvent plongés dans une détresse économique de même que pour les seniors qui sont les plus menacés d'une issue fatale en cas de contamination. La période est peu agréable mais il faut arrêter de se lamenter. Il faut suivre les mesures sanitaires décidées par le gouvernement et se montrer courageux. Après tout il n'y a pas de guerre (chez nous ...), des temps meilleurs viendront et en attendant se montrer patients.

  • Posté par Petitjean Marie-rose, samedi 17 octobre 2020, 16:33

    L'"animosité haineuse et explosive" est bien présente, comme en témoignent certains commentaires de lecteurs du Soir, par exemple. Je ne crois pas que celle-ci est provoquée par la crise que nous connaissons. Il me semble qu'elle préexistait et que la situation actuelle n'est qu'une excellente occasion de déverser cette bile débordante et paranoïaque tous azimuts (les experts, les politiques, les "autres" qui émettent leur avis, etc.).

  • Posté par Raspe Eric, samedi 17 octobre 2020, 19:42

    Vous m'ôtez encore les mots de la bouche. Merci.

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