Professeur décapité en France: deux élèves soupçonnés d’avoir désigné Samuel Paty à l’assaillant contre de l’argent
L’enquête a été confiée à un juge d’instruction pour «complicité d’assassinat terroriste».

L’enquête sur l’assassinat du professeur Samuel Paty a été confiée à un juge d’instruction pour «complicité d’assassinat terroriste», et vise notamment un père d’élève Brahim C. et le militant islamiste radical Abdelhakim Sefrioui, a déclaré mercredi le procureur de la République antiterroriste Jean-François Ricard.
Parmi les sept personnes qui ont été déférées devant la justice se trouvent également deux collégiens de 14 et 15 ans, soupçonnés d’avoir désigné l’enseignant à l’assaillant Abdoullakh Anzorov, en échange d’une somme d’argent de 300 à 350 euros, a expliqué le magistrat lors d’une conférence de presse.
L’ouverture d’une enquête pour «complicité» signifie que le Parquet national antiterroriste estime que certains suspects avaient une connaissance précise de la finalité du projet terroriste d’Anzorov. «Il est aujourd’hui clair que le professeur a été nommément désigné comme une cible sur les réseaux sociaux» par le parent d’élève Brahim C. et Abdelhakim Sefrioui «au moyen de manoeuvres et d’une réinterprétation des faits», a résumé le procureur.
Outre ces deux hommes et les deux collégiens, trois proches du terroriste sont en cours de présentation devant le magistrat instructeur. Le premier, Azim E., 19 ans, «ami de longue date» d’Anzorov dont «il avait constaté la radicalisation depuis plusieurs mois», est soupçonné «de l’avoir accompagné la veille des faits dans une coutellerie à Rouen» et d’avoir fait des démarches pour se procurer d’autres armes. Naïm B., 18 ans, est lui accusé d’avoir «convoyé» Anzorov à la coutellerie, puis de «l’avoir déposé devant le collège peu avant 14h» le jour des faits. «Les deux hommes contestent à ce stade avoir eu connaissance des projets mortifères de leur ami», a rapporté le procureur. Le dernier suspect, Youssouf C., est déféré «du fait de contacts très rapprochés et du partage manifeste de l’idéologie radicale» d’Azorov.
L’assaillant a laissé un message audio
Le meurtrier de Samuel Paty a envoyé un message audio en russe sur les réseaux sociaux après avoir posté la photo de sa victime, a appris l’AFP de source proche du dossier. Dans ce message authentifié par la source, Abdullakh Anzorov dit, dans un russe hésitant, qu’il a «vengé le prophète», en reprochant au professeur d’histoire-géographie de l’avoir «montré de manière insultante».
L’assaillant est essoufflé dans ce message ponctué d’épithètes coraniques. «Frères, priez pour qu’Allah m’accepte en martyr», dit-il selon une traduction de l’AFP.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir14 Commentaires
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Posté par Desmet Marc, mercredi 21 octobre 2020, 17:17
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Posté par Desmet Marc, mercredi 21 octobre 2020, 18:27
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Posté par dams jean-marie, mercredi 21 octobre 2020, 16:24
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Posté par Clodong André, mercredi 21 octobre 2020, 15:54
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Posté par Clodong André, mercredi 21 octobre 2020, 15:54
Plus de commentaires14 et 15 ans ... des gosses! Mineurs donc pas responsables, les parents oui et les plus responsables sont ces fameux "réseaux asociaux" qui ne véhicules mensonges et haine et les "modérateurs" qui laissent tout passer.
oups... j'ai glissé chef... véhiculent bien sûr
Bien au moins ils seront fichés "S" !!!! Pas comme 99 % des cas inconnus des services de police !!!
les réseaux sociaux.
les réseaux sociaux...