Axel, 21 ans, mort en guindaille: ses cinq «parrains» en correctionnelle ce vendredi
Imbibé suite à un « rallye » alcoolisé dans les cafés, le jeune Spadois de 21 ans est mort étouffé par son vomi. Ses cinq « parrains » de baptême, âgés de 21 à 24 ans, seront devant le tribunal correctionnel de Liège ce vendredi. Ils doivent répondre d’homicide involontaire.

La penne d’Axel Leroy, jeune rugbyman spadois qui étudiait en haute école à Liège, est celle de tout étudiant guindailleur : on y retrouve des pin’s, Spiderman, Bob l’éponge, des badges du comité de baptême. Mais depuis deux ans, cette penne est intacte, conservée comme une relique par sa maman, car Axel la portait lors du malaise qui a entraîné son décès. Sa mort est survenue suite à un « rallye des parrains » dans le Carré avec ses parrains de baptême, deux filles et trois garçons nés entre 1996 et 1999, qui l’avaient « acheté ». Tous les cinq comparaîtront ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Liège pour homicide involontaire par défaut de prévoyance et de précaution.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir10 Commentaires
Ce ne date pas d'aujourd'hui que des baptêmes tournent au drame, mais souvent ceux-ci avaient été imposés au filleul. Dans le cas présent, souligner la responsabilité des parrain(e)s est justifié, mais, contrairement à certains drames du passé, cette épreuve avait été pleinement sollicitée par la personne malheureusement décédée, car dans un premier temps, il avait été sacré "Roi des bleus" et s'était préparé à participer à ce "rallye de parrains". Ce qui résulte d'un tel drame, c'est le manque de maturité des participants et la vie brisée de parents. Quant à interdire ce genre de compétition, cela résulte de l'illusoire car, ce type de folklore se perpétuera dans la clandestinité.
Une amie diplômée vétérinaire il y a quelques années s'est vue refuser un poste aun sein d'une clinique vétérinaire simplement parce qu'elle avait refusé de faire son "baptème" ! Pratiques honteuses de petits esprits qui sont pourtant destinés à être "l'élite" de la société de demain. J'espère que la sanction de ces "parrains" sera exemplaire et fera réfléchir les autres.
Comparaison n'est pas raison. Le corporatisme folklorique en vétérinaire donne lieu à des comportements discriminatoires condamnable. La culture de l'alcool dans les baptêmes et dans la société en général est bien plus problématique, et malheureusement, elle est depuis quelques dizaines d'années complètement surpassée par celle des drogues récréatives.
En France, le « bizutage » est tout simplement interdit. Il devrait en être de même chez nous.
Il y a déjà suffisamment de lois, pas besoin d'en rajouter. Les règlementations sur l'ivresse publique suffisent à encadrer ce type d'agissement, mais il y a une tolérance sociétale à l'égard de l'alcool (à l'exception notoire de l'alcool au volant). On considère que ses dégats restent acceptables par rapport à ses plaisirs...