«Nous ne voulons pas que notre système de santé s’écroule»: l’appel à l’aide des fédérations hospitalières
À partir du 2 novembre, tous les hôpitaux belges devront réserver 60 % de leurs lits en soins intensifs pour les patients atteints du Covid-19 et en créer 15 % de plus.

Les nouvelles mesures annoncées par le Comité de concertation vendredi matin sont « tout à fait insuffisantes », avertissent trois fédérations hospitalières (Gibbis, Santhea et Unessa), qui s’associent pour envoyer un nouvel appel à l’aide aux autorités du pays. À partir du 2 novembre, tous les hôpitaux belges devront réserver 60 % de leurs lits en soins intensifs pour les patients atteints du Covid-19 et en créer 15 % de plus. « Certains ont déjà dépassé ce cap », assurent les trois fédérations.
« Quelles sont les mesures prises aujourd’hui qui vont avoir un réel impact sur les hospitalisations sans cesse croissantes ? », questionnent-elles, alors que la Belgique affiche pour la première fois une moyenne de 10.000 nouveaux cas quotidiens de Covid-19.
« À cela s’ajoutent les nouvelles hospitalisations en constante augmentation », avec plus de 400 admissions par jour. « Le personnel soignant et les hôpitaux ne vont pas tenir le coup », préviennent Gibbis, Santhea et Unessa.
Dès lundi, toutes les interventions non urgentes devront être reportées, un choix « indispensable pour pouvoir garantir une prise en charge optimale des patients Covid ». Toutefois, « aujourd’hui plus que jamais, notre préoccupation première est de ne laisser personne sur le carreau. Nous voulons à tout prix pouvoir prendre en charge aussi bien les patients Covid que non-Covid avec des pathologies essentielles et urgentes », expliquent les représentants des établissements de soins.
« Nous ne voulons pas que notre système de santé s’écroule. Dans tout le pays, les hôpitaux sont sur les charbons ardents », alertent-ils. « De plus en plus d’hôpitaux arrivent à saturation (…) Nos hôpitaux manquent cruellement de main-d’œuvre. » Le taux d’absentéisme toutes causes confondues (Covid, burn-out, autres pathologies) dans les institutions hospitalières avoisine désormais les 20 %, avec des pics à 30 % dans certains hôpitaux.
« Comme durant la première vague, nos hôpitaux et leur personnel sont prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes, mais nous insistons sur l’importance de soutenir nos soignants », écrivent les organisations.
« Des décisions fortes et urgentes sont cependant indispensables pour aplatir la courbe et faire en sorte que notre système de soins de santé tienne le coup sur le court et le long terme. Nous insistons pour que les autorités prennent leurs responsabilités et envisagent toutes les pistes possibles pour renforcer les mesures et soutenir concrètement le personnel soignant », concluent-elles.
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Photo étonnante: trois non-masqués les uns à côté des autres à l’arrière plan...ça ne l’a fait pas trop que cela pour dire que les mesures sont insuffisantes....
Effectivement, une belle faute...ça ne vous arrive jamais? Quant au ton, il était voulu...car il y avait un petit second degré, même si le premier y était aussi..car savez-vous, ce genre de photos n’aide pas beaucoup face à ceux qu’on a perdu en route.. Je vous souhaite un excellent week-end, Monsieur Gysen
Faudrait apprendre à écrire avant d'essayer de faire des commentaires (du niveau école primaire, d'ailleurs)
Pourqoui ne pas utiliser les ressources de l'hôpital royal militaire (Neder Over hembeek) et du corps médical militaire? Ils pourraient fournir des lits supplémentaires.
On admet enfin qu'il y a un problème. Il en a fallu du temps!